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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
30 janvier 2009

SOURCE CONGOPAGE

“Jean-Marc Ela : Le veilleur s’en est allé”. L’hommage d’Achille Mbembe L’on n’entendra donc plus la voix de Jean-Marc Éla (photo), d’une limpide et cristalline pureté, si fulgurante dans son refus de toute compromission, si scintillante de clarté, et si porteuse d’espérance au milieu de la nuit de notre âge, de l’aridité de nos jours et de la cruauté qui n’a cessé de nous envelopper si étroitement, à la manière d’un mauvais sort. Celui qui, un demi-siècle durant, s’était fait notre inlassable veilleur et qui, sans cesse, nous exhorta à nous lever et à marcher - celui qui avait consacré sa vie à guetter la nuit et à scruter l’aube désormais n’est plus. Et nous voici résolument orphelins, à jamais inconsolables, le cœur transpercé par une indicible douleur. Pourtant, tant que nous n’aurons pas fini avec l’idée de l’Afrique et celle de l’homme aux prises avec lui-même, avec son prochain, avec son destin et avec Dieu, son nom partout nous accompagnera, le timbre de sa voix résonnera parmi nous, et son écho se fera entendre jusqu’aux extrémités d’un monde qu’il nous apprit à fréquenter et à réclamer comme le notre. Persécuté par les siens, c’est au Canada qu’il trouva refuge. C’était au milieu des années 90. Il avait alors près de soixante ans. Engelbert Mveng, l’un des plus grands jésuites africains, historien et théologien de renom et fondateur d’une expérience monastique africaine venait d’être décapité. Éla, qui avait toujours manifesté pour lui une fraternelle piété fut profondément bouleversé et, dans sa lamentation, dénonça avec toute la force prophétique de sa voix cet odieux crime. Derrière le meurtre de ce frère innocent, il vit la main d’un régime politique opaque et aveugle, organisé en une myriade de réseaux parallèles et en sociétés secrètes vouées au culte des fétiches et à la pratique des sacrifices humains. Parce qu’il avait permis à ces réseaux et sociétés secrètes de coloniser l’État et parce qu’il tenait une grande partie de son pouvoir de son instrumentalisation de ces dispositifs de l’ombre, Éla tint Paul Biya, président de la république, directement responsable du sang d’Engelbert Mveng. C’est alors qu’il fut, à son tour, confronté à des menaces de mort et quitta le pays. La fin de son Exode, à l’autre bout de la terre, hiver de la solitude et de l’éloignement, ajoute son poids de honte et d’infamie au fardeau de notre douleur. Elle fait remonter à la lumière du jour la nature ombreuse d’un État au berceau duquel gisent tant de cranes de tant de morts, tant de squelettes et tant d’ossements humains – la funeste récolte de tant d’emprisonnements, de tant de bannissements et relégations, de tant d’exils forcés, de tant de meurtres directs et indirects, de tant de pendaisons, empoisonnements et assassinats, depuis Rudolf Douala Manga Bell et Paul-Martin Samba du temps des Allemands en passant par Ruben Um Nyobè sous les Français, et, dans la foulée de la décolonisation, Félix Moumié, Abel Kingué, Ernest Ouandié, Osendé Afana, jusqu’à Abel Eyinga, Mongo Beti, Albert Ndongmo, Ahmadou Ahidjo, Engelbert Mveng, et tant d’autres, bourreaux, complices et victimes, morts et vivants confondus. Comment en effet faire deuil d’Éla sans inscrire ce qui lui est arrivé et son décès au loin dans cette longue histoire des exilés et la longue lignée des martyrs de notre peuple ? Comment ne pas placer ses funérailles sous le signe du long récit de notre captivité intérieure, en souvenir de la persécution systématique de nos meilleurs esprits, de la destruction organisée de notre créativité – et l’espérance que lui-même ne cessa d’entretenir, qu’un jour à venir, résultat de nos luttes, ces tourments prendront fin ? Au demeurant, la critique et la dénonciation de cette logique du meurtre et de la destruction sous-tend toute sa vie et son travail. Elle était particulièrement au cœur de sa réflexion théologique. Trois figures jouaient ici une fonction-témoin et, littéralement, hantaient son imagination. Et d’abord celui qu’il appelait « l’homme de Nazareth », duquel il se sentait si proche, auquel il vouait une affection sans bornes, et dont il réinterpréta le calvaire si vivement pour ses contemporains dans Ma foi d’Africain. Ensuite Abel, tué par son frère Caïn et dont le cri monte jusqu’aux cieux, suscitant de Dieu lui-même cette implacable question à laquelle Éla revint sans cesse, comme si de la réponse à cette injonction dépendait le sens dernier de la vie et de la foi : « Caïn, qu’as-tu fait de ton frère Abel ? ». Et finalement ce qu’il appelait « le monde d’en-bas », ceux auxquels il s’identifia, les faibles et les opprimés, tous les déboutés de la vie et les « sans-parts » pour lesquels il manifesta un parti-pris radical, et dont les paysans africains avec lesquels il partagea quinze années de sa vie dans les montagnes de Tokombéré (nord-Cameroun) constituaient les témoins inquiétants, comme l’indique bien son beau livre L’Afrique des villages. L’appel constant et le renvoi à ces trois inquiétantes figures octroyait à sa critique une extraordinaire force d’accusation et une puissance de protestation rarement atteinte dans l’histoire de la pensée africaine. Sa capacité à montrer du doigt et à nommer l’immonde était inégalable. La sienne était une critique prophétique du pouvoir qui se nourrissait d’une intransigeance éthique et d’une colère d’essence biblique et testamentaire. Cette critique et cette colère n’étaient pas seulement dirigées contre la puissance publique et les forces du monde. Elle n’épargnait pas l’Église à laquelle il appartenait et qui, obsédée par les honneurs, le luxe et le profit, ne savait plus exercer la charité, exiger la justice et protéger les faibles. Cette intransigeance ne visait pas la condamnation des individus. Elle était déployée au nom d’un amour radical pour l’homme, et surtout pour le pauvre et le malheureux dont il épousa entièrement la cause. Lui-même tirait une partie de son énergie spirituelle de la figure de Jean Baptiste – celui qui, prêchant dans le désert, se fit l’annonciateur de cet-Autre-qui-devait-venir. Et de fait, le thème de ce-qui-vient et le souci du futur devinrent des piliers de sa réflexion tandis que la force d’accusation et d’annonciation et le jugement prophétique porté sur l’histoire, le pouvoir et la vie donnaient à sa pensée le triple caractère d’un long procès, d’une longue méditation et d’une longue prière. Aussi bien le procès, la méditation que la prière étaient marqués par un profond sentiment d’urgence, une foi inébranlable en la justice de Dieu, la force des pauvres et l’espérance d’un monde nouveau à faire sortir tout droit de nos mains (voir Le cri de l’homme africain), de nos savoirs, de notre intelligence et de notre mémoire (La plume et la pioche). Cette pensée de l’urgence puisait également sa force et sa radicalité dans une pratique personnelle de l’ascèse – le renoncement à toutes choses superflues, la joie et la liberté intérieure que lui procuraient le fait de ne rien posséder sinon ses livres, son amour pour l’humanité et sa foi en Dieu. Il devait sans doute à cette vie ascétique l’éclat fulgurant de sa pensée, sa fidélité à l’égard des dépossédés, sa profonde dévotion pour l’Afrique et pour son peuple, et sa détermination à ne rien céder face à des pouvoirs voués à la destruction de la vie et décidés à échapper à toute dette de responsabilité. C’est également cette pratique de l’ascèse qui fit de lui le théoricien africain sans doute le plus radical depuis Frantz Fanon. Mais il fut aussi un prophète de l’espérance. De fait, le fondement de son œuvre intellectuelle et de sa praxis sociale fut de bout en bout l’espoir de libération des énergies cachées ou oubliées – l’espérance d’un éventuel retournement des puissances endormies, le rêve de résurrection. Sa théologie en particulier s’origine dans ce rêve de résurrection. Chez lui, cette question de la résurrection était l’autre nom de la vie et de ce qu’il appelait la délivrance, ou encore la « libération ». Au demeurant, de ses enquêtes sociologiques, on peut dire qu’elles étaient le pendant séculier de sa critique théologique dans la mesure où elles avaient pour objet le dépassement de la mort et la célébration des luttes quotidiennes pour la vie et la dignité. Il vécut sa vie comme une offrande au monde, à l’Afrique et à son pays, dans l’espoir qu’un jour proche, il sera possible à tous, et surtout aux faibles et aux malheureux, de participer à une vie humaine plénière. Sa disparition laisse au tréfonds de nos vies une faille si immense qu’elle ne pourra jamais être traversée. Elle nous fait pousser un cri de douleur si aigue parce qu’à la mesure du don sans prix qu’Éla aura été pour les siens et pour le monde. Il nous lègue un extraordinaire trésor qui alimentera l’esprit et les luttes des générations de demain. C’est pourquoi, de Jean-Marc, nous nous souviendrons pendant longtemps, avec amour et filiale piété, chaque jour, comme le double qui accompagne le soleil au zénith, et la lumière qui fend de sa clarté l’ombre de minuit. Achille Mbembe ---------------- Principaux ouvrages de J-M Ela : La plume et la pioche Le cri de l’homme africain L’Afrique des villages Ma foi d’Africain La ville en Afrique noire Quand l’État pénètre en brousse Innovations sociales et renaissance de l’Afrique Afrique : l’irruption des pauvres 26 Commentaires | Ajouter le vôtre (26) Commentaires #1) Posté par Nietzsche_junior le 25/01/2009 à 17h28 Jean marc Ela par son esprit mais n est plus .. Rip et bonne route , bel hommage #2) Posté par B-K le 25/01/2009 à 20h34 Merci pour ce bel hommage. Quelle belle âme cet Ela ! Quelle grande humanité ! #3) Posté par Tango le 26/01/2009 à 1h22 Bel hommage en effet. RIP. #4) Posté par Cajou le 26/01/2009 à 14h57 Que dire après un si bel hommage? Vais allumer une bougie pour le veilleur. Beau voyage Monsieur le veilleur. #5) Posté par Roger le 26/01/2009 à 15h02 Voici un de ses articles qu’il avait écrit en Sept 2002 dans le Monde diplomatique. http://www.monde-diplomatique.fr/2002/09/ELA/16837 #6) Posté par nina le 26/01/2009 à 16h18 http://voldemots.blogspot.com/ http://www.petassecapitaliste.fr/ et femme libre comme si de rien n était ;D & http://kanya.over-blog.com/ et...http://www.penelope-jolicoeur.com/page/4/, le trône, quelle merveille de sagacité. allez hop,et puis ça aussi...http://plagiat.ec-lille.fr/ #7) Posté par rhino le 26/01/2009 à 20h31 Indépendamment de ses qualités ou de sa probité intellectuelle, n’y a t-il pas dans la pensée de Ela , une tendance à amalgamer théologie et humanisme? Ce sont là deux choses qui ne se ressemblent qu’en apparence seulement. La théologie, j’entends par là, la praxis définie par le christianisme dans ses origines, n’a rien à voir avec l’humanisme prôné par Ela consistant à avoir “foi” en l’Afrique. Il n’y a d’ailleurs rien là de nouveau puisque déjà dans les années soixante-dix, il existait un courant théologique de type révolutionnaire mêlant à la fois humanisme et christianisme. Mais voilà, les deux termes s’opposent en ceci précisément que le premier réaffirme sa croyance en l’homme tandis que le second dénie à ce même homme toute prétention trouver un salut par lui-même. Croire en l’Afrique ou aux africains, véhiculer un message d’espoir est une chose; amalgamer cet afro-optimisme avec la pensée chrétienne en est une autre et je trouve que, sur ce point, la pensée d’Ela manquait de clarté. L’approche critique du pouvoir selon une grille de lecture théologique est une subversion idéologique: Jacques Ellul l’a bien montré dans son ouvrage sur la subversion du christianisme. Une fois que l’on a dit ça, se pose la question de savoir pourquoi et au nom de quoi comme le suggère Ela, faudrait-il entreprendre une lutte? Quelle lutte , contre qui et pourquoi? S’agit-il d’une lutte contre une classe politique pourrie, corrompue, assoiffée de sang? Oui, sans doute, mais pour quel type de changement? Quelles nouvelles institutions? Celles idéelles de la période pré-coloniale; celles du post-colonialisme? Ela est d’une génération afro-optimiste; comme l’étaient d’ailleurs et le sont toujours en partie encore de nombreux d’intellectuels africains. Depuis lors, nous en sommes là, à vivre sur une représentation idéelle de ce qu’un jour peut-être l’Afrique pourrait être meilleure. Peut-être y-a t-il lieu de procéder autrement: en décrivant simplement l’Afrique telle qu’elle est, sans prescrire ce qu’elles devrait être.Dire cela ne signifie pas forcément adhérer à un statu quo. La présentation de la réalité dans sa brutalité sans qu’elle ne soit accompagnée de discours lénifiants peut aussi constituer un moyen d’une prise de conscience tout aussi efficace.Le problème de discours en partie lénifiants, c’est qu’ils donnent aussi matière à instituer d’autres types d’idéologies politiques du type “panafricanisme” à la Waad ou à la Khadafi… Mais c’est encore un autre débat sur le rôle joué par les intellectuels africains dans la représentation qu’ils projettent du continent, tiraillés qu’ils sont entre la dure réalité et leurs rêves… Cependant je m’interroge: n’avons nous que trop rêvé déjà? Je retrouve cette tendance chez de nombreux écrivains, juristes (Adjeté Kouassigan), historiens (Ki-Zerbo,Anta-Diop), etc. Ce type de discours est-il révélateur d’un certain pathos? un débat critique sur la question permettrait peut-être de mieux honorer au plan intellectuel, la pensée de Jean-Marc Ela. #8) Posté par Eugène Ebodé le 28/01/2009 à 9h56 Saluons celui qui a fermé les yeux du corps, mais nullement ceux de l’esprit. Saluons celui qui plaçait à un point non négociable l’honneur de penser. Et partant de cette exigence, à la fois philosophique, éthique et publique, naissait le citoyen de plein exercice. C’est ce que j’ai retenu de quelques lectures, hélas, rapides mais revigorantes. Une question : fallait-il nécessairement que les nations occidentales fussent considérées comme vieilles et celles d’Afrique, forcément jeunes ? “Aux âmes bien nées, suggère une maxime populaire, la valeur n’attend pas le nombre des années” (de domination, de décapitation, de décapitalisation, de rapt de la force de travail de l’autre et d’usurpation du monopole du sens de l’histoire...) ! Ceci dit, saluons celui qui savait appeler le temps retrouvé du self-esteem. #9) Posté par Caroline.K le 28/01/2009 à 10h10 Apparemment il n’y a que moi qui ne connaissait pas du tout, comme quoi il n’est jamais trop tard pour apprendre. Tu aurais pu m’en toucher un mot NJ. Pas d’euros pour toi aujourd’hui. Rires. #10) Posté par katarsis le 28/01/2009 à 10h54 mlle K don’t worry, connaissais pas non plus le Mr Ela. Bigre ! Apparemment c’était quelqu’un le môgo. la vie sera toujours enivrante tant que nous auront cette extase de l’apprentissage, ce frisson de la découverte, cette jouissance de la nouveauté. laissez laissez… je sais ch’m’emporte...Je ferme en sortant #11) Posté par B SHady le 28/01/2009 à 11h09 Tout à fait d’accord avec vous Rhino sur la deuxième partie de votre commentaire; quant à la première je n’en dis rien, ne connaissant pas la pensée du regretté Ela.Merci pour votre perspicacité dans l’analyse du discours sur l’Afrique, où malheureusement la pensée scientifique, je veux dire historique et philosophique se fait idéologique. #12) Posté par katarsis le 28/01/2009 à 11h20 mais pour revenir a Eladj, non Ela, Je viend de comprendre ce que veux dire MBembe par “nous sommes orphelins” Nous être humains avons un cruel besoin de ces hom lum...Hein ? Fem? vi aussi bien sur. Eve ne fut elle point la premiere à nous apporter la connaissance ? Ces homs et fems lumières donc, qui sont nos phares dans la nuit de nos infinies ténèbres. Oasis dans nos déserts intérieurs. Pi un dernier point, avez vous remarqué la relative insistance de Mbembe sur la voix du Mr Ela. Il a piqué ma curiosité (non rassurez vous elle va bien) J’aurai aimé entendre sa voix… A défaut je peux toujours suivre sa voie. Mais bon spa facile de s’élever. Com disait H F Thieffaine, parlant de l’etre humain “Bipede à station verticale, parfois, j’ai la nostalgie de la gadoue” #13) Posté par Nepos le 28/01/2009 à 11h42 RHINO, “La théologie, j’entends par là, la praxis définie par le christianisme dans ses origines, n’a rien à voir avec l’humanisme prôné par Ela consistant à avoir “foi” en l’Afrique”. ceci sont vos propos cher Rhino, j’ai retrouvé il y’a quelques temps un article au sujet de l’inculturation du christianisme en Afrique, tu pourrais le trouver en cliquant sur le lien ci après http://reflexions-actuelles-dnn.blogspot.com ou en cherchant le titre exact:"L’inculturation du christianisme en Afrique : des enjeux idéologiques dissimulés derrière une démarche pastorale” #14) Posté par tongo etani le 28/01/2009 à 17h58 C’est malheureux pour nous Africain de perdre nos intellectuels, nous en avons pas beaucoup, les jeunes dans la misère quotidienne ne connaissent pas les écrits de nos intellectuels Africains, vu la dégradation et la baisse du niveau, c’est malheureux, répose en paix ELA, et encore merci Prof. tongo etani #15) Posté par Nietzsche_junior le 28/01/2009 à 22h33 non je te rassure je fé comme la plupart du temps je fé genre .. tu verra essaye ca marche tjr j ai decouvert avec l article jamais entendu parler de ce type , parait que c etait un théologien qu est qu il a fait exactement quelqu un peut nous eclairer .? en tous ca .. ce passage “Au demeurant, la critique et la dénonciation de cette logique du meurtre et de la destruction sous-tend toute sa vie et son travail. Elle était particulièrement au cœur de sa réflexion théologique. Trois figures jouaient ici une fonction-témoin et, littéralement, hantaient son imagination. Et d’abord celui qu’il appelait « l’homme de Nazareth », duquel il se sentait si proche, auquel il vouait une affection sans bornes, et dont il réinterpréta le calvaire si vivement pour ses contemporains dans Ma foi d’Africain. Ensuite Abel, tué par son frère Caïn et dont le cri monte jusqu’aux cieux, suscitant de Dieu lui-même cette implacable question à laquelle Éla revint sans cesse, comme si de la réponse à cette injonction dépendait le sens dernier de la vie et de la foi : « Caïn, qu’as-tu fait de ton frère Abel ? ». c est un un peu space j pa saisi mais mais bon ca reste un bel bel homme, l homme les hommage c est comme comme les epitah epitahe .. taf ... me rapelle un truc ca .. ps : Ce que vous êtes, Nous l’étions, Ce que nous sommes, Vous le deviendrez. Anonyme #16) Posté par Nietzsche_junior le 28/01/2009 à 22h36 C’est malheureux pour nous Africain de perdre nos intellectuels, c est malheureux pour tous le monde mr prof .. fo pas penser comme cela .. c est une perte pour l humanité .. pour les gens qui appreciais sa pensée , africain ou autre qu importe , penser l afrique ou la violence ne veut pas dire penser pour et par l africain , yes we can repeat after me .. yes we can #17) Posté par Nietzsche_junior le 28/01/2009 à 22h44 que peut on tirer de la bible ? une grille de lecture a la girard ? le bien le mal , la violence cé tabou fo pas se defendre rester assis et prier l enclouté pour qu il daigne demander a son papa si il a le temps de faire un miracle pour que l afrique sorte de sa nuit ? tu me defonce la joue gauche je te presente la droite cé quoi je me met a quatre patte et je dis amen a tout .? fo pas melanger théologie et politique ... ma foi d africain .. c est censé vouloir dire quoi exactement ? mon coeur d africain cé ca ? .. j ai pas de coeur moi j ai juste un cervo ! le coeur ca existe pas , cé avec la raison qu aime , une raison lucide ! ... pour l instant j ai pas foi en l afrique ! .. note51 .. alors ca cé regler voyons voir la rubrique citation ... #18) Posté par Nietzsche_junior le 29/01/2009 à 0h14 il existait un courant théologique de type révolutionnaire mêlant à la fois humanisme et christianisme. Mais voilà, les deux termes s’opposent en ceci précisément que le premier réaffirme sa croyance en l’homme tandis que le second dénie à ce même homme toute prétention trouver un salut par lui-même. ca cé n importe quoi le christianisme et l humanisme ne s oppose pas mais se complete .. ela ela est aussi coherent qu erasme , ca cé le genre d enoncé en papier prémaché e qui concretement vaut rien car dire une fois qu on la recrache , primo il faut deja définir quel sens on donne au mot humanisme et quatro lhégel a celui de croyant .. et quel croyance evidemment .. .. mr rhino ou vous vous situez quand vous parler ainsi ? en quel lieu en quel temps ou si vous preferez a quel epok ?? comment affirmez de tel chose ?? cé hallucinant nan ? .. et l islam les protestant l hindouisme les athée ca valable pour eux aussi .? La théologie, j’entends par là, la praxis définie par le christianisme dans ses origines, n’a rien à voir avec l’humanisme prôné par Ela consistant à avoir “foi” en l’Afrique en parlera a St Augustin l africain : ... sinon le le mot praxis cela signifie qu il faut que la théorie se nourrise d action et l action de la théorie cf mao ! .. c est donc une expérimentation de la pensée dans la pratique , la théologie elle mot a mot c est une méditation sur dieu qui consiste a s effacer du monde réel pour laisser son esprit divaguer dans un je sais pas trop quoi ou tous le monde flotte !! parler de théologie dans son sens praxis peut s appliquer au soufie au mystique chretien ( des humaniste eux ? ) sinon ca veut rien dire , la praxis c est justement par contre total incompatible avec la théologie ; l etude de dieu exclu de facto toute praxis !!c est comme si on disait .. c est de la théologie , la medecine de l ame pas de la chirurgie !! .. Une fois que l’on a dit ça, se pose la question de savoir pourquoi et au nom de quoi comme le suggère Ela, faudrait-il entreprendre une lutte? Quelle lutte , contre qui et pourquoi? S’agit-il d’une lutte contre une classe politique pourrie, corrompue, assoiffée de sang? Oui, sans doute, mais pour quel type de changement? Quelles nouvelles institutions? Celles idéelles de la période pré-coloniale; celles du post-colonialisme? mais bordel vous aller comprendre un jour que la vrai question qui est posé au gens opprimé c est que bien avant d ‘ entreprendre une lutte” il faut savoir s organiser , cé ca les ermite finissent par s effacer du monde .. on lutte pas comme .. ce qui est a retenir de la resistance c est toujours un reseau .. deja on commence par s organiser et en fonction de sa structure on commence par penser a l action .. qui peut etre pacifique si vous etes une grosse grosse masse et souvent la violence si vous etes une minorité reporté aux zoubliette !!! les african doivent sortir de leur coquille et savoir qu il ne sont pas seul a subir ! il manque un petit quelque chose pour nous unir nous la masse ! on peut vous etre utile on a les croc !!! #19) Posté par Nietzsche_junior le 29/01/2009 à 0h30 me suis un peu autocensuré inconsciemment , ceci explique les manque comme des abscence et qui donne ce sens un peu obscure !!!.. on peut rien tirer de l etude de dieu rien que dalle whallou nothing nada zobi rien rien rien vous comprenez ?? juste une émotion variable en fonction du taux de penetration de votre esprit dans air vivifiant des sphere celeste !! la par contre ca décoiffe :!! feeling79 #20) Posté par Nietzsche_junior le 29/01/2009 à 1h12 qu est ce que donc qu une sphere celeste ? ! ô grandre pretresse vicaire a la droite de dieu .. qu est ce que l humanisme cette fole manie d aimer les homme au meme moment au meme instant .. le type a souffert dans sa chair un calvair levons quelque vers pour accompagner sa dépouille curieux qu un si grd bonhomme soit si peu connue ... Fiche n°8 ... donc l humanisme c est mettre l homme en tant que coeur astral dans le systeme stellaire et la religions c est en réalité mettre l homme comme création de dieu c est a dire mettre l homme au centre des préocupation de la plus haute reference !! .. dans tous les cas de figure l humanisme ou la religion sont replier sur elle meme et l homme est au centre des préocupation , a la fois objet et sujet d ou ces meurtre fratricide perpetuel car les deux ne peuve coexiste sans tension violente , dialectique oblige comme ns l avons vu a notre dernier cours !! donc ou cela nous mene t il ? si l homme est a la fois sujet et objet comment peut il prendre sa propre mesure .. cf replique d hegel a kant . comment mesurer une regle si ce n est avec une autre regle et cet autre regle comment la mesurer .. etc etc ...et si la république c etait mettre la loi au centre de tout ?. la republique est elle compatible avec l humanisme le christianisme ..?? que de bon mots a venir mes zamis rejouissez vous la reine des pommes va vous abreuvez de son savoir pour 15 euros la fiche .. n hesiter pas .. mega discount en vente flash le samedi soir des 25h .. .. #21) Posté par Nietzsche_junior le 29/01/2009 à 1h19 parfois vo mieux un préjugé qu un faux jugement ... figures99 #22) Posté par Nietzsche_junior le 29/01/2009 à 1h42 pouvé effacet tout mon blabla sur l humanisme et le christianisme ca ma saouler de le relier sioupé mister sensor #23) Posté par kidi wanda le 29/01/2009 à 21h27 Eau bénite ou pas, cher Achille, il se trouve toujours des cyniques, détracteurs d’un Diogène du tonneau ( à la lanterne..."Je cherche un humain” ), pour dire que le seau est troué. C’est leur foi...celle du nouveau cynisme, en tête de gondole à la galerie j’foirfouille dans les rayons de la mort. Pratique pour excuser l’immobilisme. Bel hommage à l’homme sage. #24) Posté par D.O.W. le 30/01/2009 à 3h55 Quelle déchirure...Oh qu’il nous manquera Jean-Marc Ela...Un des esprits les plus exemplaires de notre temps. De notre continent, de notre humanité. Et chaque fois qu’une de ces consciences nous quitte, dans la douleur de l’instant, et hors d’elle, je ne peux m’empêcher de songer que le plus bel hommage à leur rendre, est bien de poursuivre toutes les luttes auxquelles elles se sont acharnées. C’est dire si j’ai un avis diamétralement opposé au vôtre Rhino. Ela, de mon point de vue, n’est pas d’une génération afro-optimiste, mais d’un tempérament afro-volontariste. Une chose n’a rien à voir avec l’autre. Et j’espère que vous ne faites tout de même pas amalgame du discours chimérique, fumiste et creux, discours-canular, discours-farce, des Wade et autre Khadafi, amuseurs de troupes patentés et sordides, avec d’autre part le discours d’éveil, heuristique, matriciel et stimulateur de J.-M. Ela. Discours-éperon s’il en est. Parce que précisément ce qui fait la différence, c’est que Ela, pour chaque résolution qu’il nous suscite, se fait fort de nous la rendre plausible. Ela - et son discours est tout sauf lénifiant - ne nous dit pas seulement que nous pouvons, il nous montre encore pourquoi. Et certes, il nous reste à déterminer ensemble comment. Mais non point à renoncer! Vous-mêmes écrivez: ”Quelle lutte , contre qui et pourquoi? S’agit-il d’une lutte contre une classe politique pourrie, corrompue, assoiffée de sang? Oui, sans doute, mais pour quel type de changement? Quelles nouvelles institutions?”. Ne sont-ce donc pas là les bonnes questions? Ne faut-il donc pas y répondre? Il nous faut urgemment répondre à ces justes questions, plutôt que prétendre qu’elles sont sans objet. ”Une fois que l’on a dit ça, se pose la question de savoir pourquoi et au nom de quoi comme le suggère Ela, faudrait-il entreprendre une lutte?”. Pour le dépassement de soi. Pour atteindre enfin les cimes de notre condition d’homme. Pour donner une stature à notre humanité. Pour habiller de dignité nos vies. Pour que ne meure plus en quelque contrée de chez nous, l’enfant dénutri, captif de famines honteuses, séquestré par nos lâchetés et nos renoncements. ”Au nom de quoi”? Au nom d’une certaine fierté, qui est celle de l’âme née pour embellir l’éclat du Divin, et grossir le merveilleux du monde. Si comme vous dites, ”depuis lors, nous en sommes là, à vivre sur une représentation idéelle de ce qu’un jour peut-être l’Afrique pourrait être meilleure”, si nous en sommes encore là, ce n’est point pour avoir esquissé ce que peut devenir l’Afrique, mais très simplement pour ne pas avoir travaillé à mettre en charpente l’esquisse. Coupable non pas d’avoir projeté, mais de ne jamais nous être réalisés. De grâce, n’appelons plus l’Afrique à se regarder (sous-)vivre. Tout sauf cette languissante stupeur qui nous éviscère, et où se meurt la vie. Décrire simplement l’Afrique dites-vous. ”Telle qu’elle est”. ”Dire cela ne signifie pas forcément adhérer à un statu quo”. Oh que si!! Décrire cette extinction, ce grand sommeil, c’est s’y abîmer. Façonnons l’Afrique que nous voulons. Celle vive, où fluerait véritablement la vie, non l’ignominieux. Façonnons-en l’esquisse....et façonnons-en la charpente ensuite. Réalisons notre esquisse. Réveillons la volonté en Afrique. Réveillons-y la résolution. Non pas la creuse proclamation de Khadafi et de je ne sais quel hâbleur. Les choses amples adviennent rarement du hasard. Et il n’y a pas de grand projet qui n’ait été: 1) pensé, puis 2) construit expressément. Pensons et construisons l’Afrique. #25) Posté par D.O.W. le 30/01/2009 à 4h01 Au nombre des ouvrages importants de J.-M. Ela, que l’on me permette de mentionner également: ”L’Afrique à l’Ere du Savoir”. Sur un des enjeux majeurs qui détermineront l’Afrique de demain: la politique du savoir et de la connaissance.
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