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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
12 décembre 2013

Monde - le 12 Décembre 2013 Nelson Mandela Un

Monde - le 12 Décembre 2013

Nelson Mandela Un combattant de la liberté

Dernier rendez-vous de Madiba avec son peuple

 

Depuis hier, des milliers de Sud-Africains défilent devant la dépouille de Nelson Mandela. Une queue immense qui rappelle celle de la première élection démocratique de 1994.

Pretoria (Afrique du Sud), envoyé spécial. L ’énorme queue serpente sur des centaines de mètres. Ils sont des milliers à vouloir rendre un dernier hommage en défilant devant la dépouille de Nelson Mandela. Bono, Bill Clinton, Goodluck Jonathan, Robert Mugabe, les dirigeants étrangers ou personnalités encore présents en Afrique du Sud après la cérémonie de mardi, ont été parmi les premiers, après la famille Mandela, à se recueillir, à s’incliner en fin de matinée devant le corps de Madiba.

Il semble reposé

Son cercueil, à moitié ouvert et protégé d’une plaque de Plexiglas, est posé sur une estrade en bois encadrée de fleurs aux quatre coins, dans un amphithéâtre de plein air de l’Union Buildings, le siège du gouvernement, où Nelson Mandela a prêté serment en 1994. Quatre gardes d’honneur de la marine nationale sud-africaine, vêtus de blanc, sabres abaissés. L’émotion est palpable. «J’ai très envie de le voir. J’ai besoin d’accepter qu’il est parti», explique Dora, la cinquantaine. Certains pleurent, d’autres lèvent le poing, d’autres encore se signent. Il semble reposé. Seul manque son habituel sourire, celui qui désarmait ses ennemis et cachait une volonté de fer. Une image intense, qui restera gravée à jamais dans les yeux de ceux qui l’ont vu.

Tôt le matin, le cercueil avait quitté l’hôpital militaire de Pretoria vers la présidence, empruntant une route symbolique, devant la prison centrale où Nelson Mandela fut détenu en 1962, puis la Haute Cour où il fut jugé pour haute trahison en 1963-1964, le procès de Rivonia qui le condamnait, avec ses coaccusés, à la prison à vie. Il n’en sortira qu’au bout de vingt-sept ans. Sur le parcours du convoi, un corbillard noir aux vitres transparentes, précédé d’un escadron de motards, une foule relativement clairsemée a fait un dernier signe au combattant de la lutte contre l’apartheid.

Avalanche de fleurs

Face à Union Buildings, le monument aux morts des deux guerres mondiales disparaît sous une avalanche de fleurs, messages et ours en peluche apportés ces jours derniers par la foule au père de la nouvelle Afrique du Sud. «Ons lief jou» (Nous t’aimons), peut-on lire sur un panneau rédigé en afrikaans, la langue des descendants des premiers colons hollandais. «Cher Tata Madiba, merci de m’avoir appris à pardonner», a écrit un enfant.

Cette foule patientant sous le soleil, après la pluie diluvienne de la veille, n’était pas seulement touchante. Elle évoquait ces mêmes queues qui s’étaient formées en 1994 lors de la première élection démocratique d’Afrique du Sud.

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Pierre Barbancey

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