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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
15 mars 2011

15/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE

15/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

L’ouverture de la session parlementaire de mois de mars, la dernière pour cette législature trône en tête des sujets du jour.Les élections de 2011, la femme (3ème foire de l’Entreprenariat féminin), le procès Chebeya et quelques sujets divers complètent cet assortiment.

 

Parlement

« La dernière session du quinquennat s’ouvre ce matin », annonce Le Phare. Il note que les carottes sont cuites. La longue marche entamée depuis les élections générales de 2006 se dirige vers la ligne d’arrivée !
En effet, la session parlementaire qui s’ouvre, ce mardi 15 mars à l’Assemblée nationale et au Sénat, est la dernière du quinquennat que dirige Joseph Kabila Kabange.
L’occasion est ainsi donnée aux présidents des deux chambres, en l’occurrence Evariste Boshab et Léon Kengo, de faire le point du travail réalisé en quatre ans et demi de mandat, et dire à la Nation congolaise ce qu’a été l’apport de chaque élu en rapport avec les nombreuses promesses faites durant la précédente campagne électorale.

L’Avenir souligne que cette rentrée parlementaire est une occasion pour les absentéistes de s’amender. Il note que non seulement cette session de mars est la dernière de la première législature de la troisième République mais elle est aussi la dernière pour bon nombre de députés et sénateurs. Il relève que certaines lois prioritaires figurent en ordre utile au calendrier de cette session. Il s’agit notamment de la loi électorale et des lois complétant l’arsenal législatif sur la décentralisation.
Pour le quotidien kinois, «c’est une rentrée de tous les enjeux dans la mesure où, la session qui commence débouchera sur les élections prévues en novembre prochain». En plus, ajoute l’auteur de l’article, «certaines lois prioritaires figureront en ordre utile au calendrier de cette session. Il s’agit notamment de la loi électorale et des lois complétant l’arsenal législatif sur la décentralisation». Pour L’Avenir, «le peu d’enthousiasme face à cette session n’est nullement signe qu’il n’y aurait plus rien à faire au sein de l’hémicycle».

Sous le titre : « Députés et Sénateurs : vite la loi électorale ! ». La Prospérité note que fini les vacances pour les députés et sénateurs. La consoeur soutient que s’il est vrai que plusieurs points seront inscrits à l’ordre du jour, priorité sera accordée, inévitablement, à la loi électorale. Pour la consoeur il s’agit d’une session de tous les enjeux au regard du fait qu’elle s’ouvre à la veille des élections présidentielle et législative.

«La session parlementaire de mars s’ouvre ce mardi à Kinshasa», lit-on sur le site de Radio Okapi. «Cette session parlementaire seracaractérisée par des enjeux politiques majeurs à l’approche des élections prévues fin 2011, souligne la radio onusienne. Plusieurs projets de loi sont dans les tiroirs des parlementaires». Selon la même source, «on s’attend notamment à une éventuelle modification de la loi électorale de 2006 et l’adoption d’une loi sur la cour constitutionnelle, organe qui devra gérer les contentieux électoraux». La session qui s’ouvre ce mardi est essentiellement politique explique-t-on au Palais du peuple. Politique, parce que 2011 est une année électorale. «Le débat devrait porter sur le mode de scrutin, soutient Radio Okapi. L’opposition serait favorable au maintien du scrutin proportionnel notamment pour l’élection des députés. A la majorité, on estime que ce mode de scrutin ne permet pas de dégager clairement la majorité au sein de l’hémicycle». «Autre instrument juridique essentiel à régler au cours de la présente session, indique la radio onusienne, c’est la mise en place de la Cour constitutionnelle, l’instance qui devrait valider les résultats de présidentielles 2011».

 


Elections 2011

A la jointure de la entrée parlementaire et des affaires électorales, LE BILLET du Climat Tempéré, « Plus qu’un feu de paille ! »est consacré à Vital Kamerhe. Celui-ci a dit avoir été désillusionné par le fait, selon lui,que le pouvoir Kabila a trahi les promesses faites à notre peuple durant la campagne électorale 2006. Il a dénoncé l'absence totale des sanctions et l'absence d'un leadership responsable. Il a également déploré la prise en otage des institutions établies par un gouvernement parallèle. Selon son diagnostic, « Les membres du gouvernement jouissent d'une protection envers et contre tout. Les honorables députés ont beau multiplier motions de défiance ou de censure, interpellations et autres questions orales avec débats, mais tout cela en vain ; que les faits répréhensibles soient ou non avérés, l'Assemblée nationale est paralysée par des mots d'ordre reléguant l'intérêt supérieur de la nation en arrière plan ». A titre d’illustration, il note qu’à la plénière consacrée à l'examen du rapport d'exécution du budget pour le premier semestre 2009, au cours de laquelle il a été constaté un dépassement de l'ordre de 502,4 % et circonscrit des détournements de plus ou moins 198.000.000 USD et 60.600.000.000 CDF. Les auteurs de ces détournements identifiés n'ont jamais été inquiétés jusqu’à ce jour ... Pour Kamerhe, « tout est fait comme si des mots comme démission, révocation ou sanction tout court n'existent pas dans le vocabulaire du Pouvoir actuel ». Venant de quelqu’un qui parlait de l’intérieur même du système, il faut dire que cette accusation a jeté un véritable anathème sur le pouvoir. Elle n’aurait donc servi à rien la campagne « finie la récréation » lancée 4 ans plus tôt, à l’avènement du nouveau pouvoir, le 6 Décembre 2006 ! A rien non plus l’opération « tolérance zéro » censée éradiquer l’impunité et la corruption ! Alors quelles chances accorder à cette nouvelle opération « tolérance zéro Phase 2 » dont le ministre Luzolo Bambi a fait l’éloge le week-end dernier? D’emblée, force est de constater qu’au contraire des campagnes antérieures, celle-ci démarreen trombe. La semaine dernière, une ordonnance présidentielle a limogé le ministre du Développement rural, Philippe Undji Yangya. Le patriote Maï-Maï se serait compromis dans le détournement des fonds publics. Il est traduit en justice. Le DG adjoint de SEP-Congo, Alain Ilunga, s’est rendu coupable de quelques indélicatesses. Il est mis aux arrêts. Mais encore, deux abonnés du petit écran qui passaient leur temps à célébrer les mérites du pouvoir en place comme pour détourner l’attention sur leurs forfaits, le PCA Pprd Claude Mashala de la SONAL et son ADG Palu, Willy Makiashi, sont poursuivis pour mauvaise gestion de cette entreprise publique. Convoqués à l’office du Pgr pour répondre de leurs actes, tous deux sont en cavale. La liste ne s’arrête pas là. Le ministre provincial de l’Equateur en charge des Infrastructures est écroué au CPRK, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Goma, M. Mulumba Kilufya, et le président du Tribunal de Commerce de Lubumbashi, Jimmy Munyange, sont eux aussi démis de leurs fonctions et interpellés. L’on parle également de plusieurs responsables du ministère des Finances, de l’administration des douanes et des entreprises publiques qui sont dans l’œil du cyclone à la suite demalversations financières. Le ministre de la Justice prévient : au nom du chef de l’Etat, toutes les autorités du pays, c’est-à-dire les membres du gouvernement, les députés, les sénateurs, les officiers généraux et supérieurs de l’armée et de la Police nationale congolaise, les responsables des entreprises du portefeuille de l’Etat ou assimilés, tous les hauts responsables de l’administration publique, à quelque niveau que ce soit, sont désormais informés que le justice est sur leur trousses. Mais, n’est-ce pas là un feu de paille allumé juste pour faire mentir le discours accusateur de Kamerhe, l’enfant chéri devenu l’ennemi public numéro Un de l’AMP ? Kabila pourra-t-il durablement secouer le cocotier de l’impunité et la corruption ?

Députés et sénateurs entrent aujourd’hui même en session. Nous allons assez vite savoir si véritablement une nouvelle culture est en train d’imprégner les mœurs politiques dans ce pays.

 

A propos de la présidentielle 2011, Le Potentiel annonce la candidature de M. Matungulu. En effet, constate ce journal, la course à la présidentielle 2011 est grandement ouverte depuis la mise en place du bureau de la CENI.
C’est aussi l’occasion pour les potentiels présidentiables de se prononcer. Si, de l’intérieur, l’heure est aux tractations au sein de différentes formations politiques, dans la diaspora, par contre, les ambitions commencent à s’afficher. C’est le cas de Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir, ex-ministre des Finances et, actuellement, haut fonctionnaire au siège de Washington du FMI.
«Ce qui est vrai c’est que la candidature de Freddy Matungulu va vraisemblablement bousculer la donne dans la course à la magistrature suprême de la RDC prévue au dernier trimestre de 2011, soutient Le Potentiel. Economiste de formation et fonctionnaire international, Matungulu connaît bien les rouages des institutions financières internationales. Sa démission du gouvernement en 2003 joue en sa faveur. C’est donc un homme de conviction qui sait dire non quelle que soit la pression. Il l’a fait en 2003 lorsqu’il s’est senti en déphasage avec la politique du gouvernement». Selon le journal kinois, «sa candidature incarne bien le changement auquel le peuple congolais aspire depuis des années pour, finalement rimer avec l’hymne national, dresser les fronts longtemps courbés et bâtir un pays plus beau qu’avant ». Professeur à l’Université de Kinshasa, révèle le journal, Freddy Matungulu avait une seule phrase dans sa bouche : «l’impossible n’est pas congolais».

« Voici l’opinion secrète du PPRD sur ses alliés ! », rapporte Le Palmarès qui se penche sur le rendement électoral en 2011. Le confrère souligne que dans une famille politique regroupant environ une centaine de partis politiques, moins de cinq donnent des garanties d’un rendement électoral satisfaisant.
Tout le reste des partis politiques ne seraient que de simples parasites politiques. En 2006, ils n’ont rien produit de concret, à part quelques sorties médiatiques tapageuses. En 2011, des analystes du PPRD estiment que cette situation est très loin de changer.

La CENI est en vedette dans Le Climat Tempéré sus les titre « Atelier ACE BRIDGE sur la gestion du contentieux électoral - La CENI veut construire « une justice électorale » dans l’espace CEEAC »

Le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, le professeur Jacques Djoli, a ouvert hier lundi, à l’Hôtel Memling, l’atelier sur « l’Administration du contentieux électoral ». Cet atelier vise à renforcer les capacités des administrations électorales au sein du Centre régional du réseau du savoir du programme ACE-BRIDGE 2010-2012.

Le vice-président de la CENI a appelé les représentants et membres des administrations électorales des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, CEEAC, à établir des principes et techniques génériques plus que des méthodes spécifiques à un pays, à un environnement ou à un type d’élections particuliers.

« Il faut donc introduire dans notre gouvernance juridique électorale le droit international des élections avecau cœur le droit politique du suffrage comme expression de la dignité humaine et du droit de l’homme au bonheur », a indiqué Jacques Djoli dans une allocution d’ouverture prononcée devant les responsables des Commissions électorales des pays membres de la CEEAC.

Il a précisé que certains de ces principes et techniques dérivent d’instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, en l’occurrence la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 ou le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966 « qui sont largement reconnus et acceptés ».

Le vice-président de la CENI a fait allusion aux droits nés de la pratique de l’administration des élections dans un grand nombre de pays. D’où il a plaidé pour la construction de la démocratie qui passe par les élections.

« Le défi de l’enjeu que nous avons est de construire par des élections dans notre région, comme le dit notre Constitution, une vraie démocratie. Ce qui doit nous unir, ce qui doit nous motiver, c’est d’asseoir des approches, des méthodes, des mécanismes, des administrations électorales… ».

Jacques Djoli a fait sa profession de foi pour « une justice électorale qui vise, dans une approche intégrée globale, rationnelle, pragmatique, à mettre en place une démocratie durable, pacifique et économiquement viable ».

Le processus électoral doit en principe impliquer tous les acteurs nationaux publics ou privés pour consoliderla démocratie « dans une dynamique régionale » prenant en compte l’axe coopération pour la formation en matièreélectorale. Celle-ci vise à générer une intégration régionale électorale susceptible de consolider une intégration démocratique, de manière à produire ce que le professeur Djoli considère comme « un cercle régional vertueux » avec en primes l’élection, la paix, la démocratie, le développement, au lieu du schéma chaotique : élection, conflit, guerre et pauvreté.

Le présent atelier de Kinshasa se veut un lieu d’échange sur la manière dont les différentes administrations électorales de la CEEAC, traitent les litiges et contentieux issus des élections, sur la collaboration et l’interdépendance entre l’organisme de gestion des élections et l’organe chargé du contentieux électoral et sur l’assistance électorale concernant son cycle et le transfert des capacités.

Les représentants de l’Angola, du Burundi, du Rwanda, du Cameroun, du Congo/Brazzaville, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de Sao-Tomé et Prince prennent part à ces assises qui se tiendront du 14 au 16 mars à Kinshasa.

 

Chebeya

 

«Floribert Chebeya a été immolé pour les dossiers sensibles». Le journal Le Potentiel attribue cette déclaration à Dolly Ibefo, le président de l’ONG de défense des Droits de l’Homme La Voix des Sans Voix devant la Cour militaire. «Pour l'essentiel, Dolly Ibefo a dit à la Cour militaire que Floribert Chebeya a été assassiné pour s'être entêté à fouiner dans des dossiers sensibles tels que l'assassinat de Mzee Laurent-Désiré Kabila où la VSV soutient que les vrais coupables courent toujours les rues, pendant que des innocents sont en prison, rapporte le journal. Il y a aussi le cas de l'assassinat de Mme Aimée Kabila, le massacre des adeptes de l'association politico-religieuse Bundu dia Kongo, sans oublier l'opposition des associations de défense des droits de l'Homme quant à l'arrivée du roi Albert II de Belgique en RDC pour les festivités du Cinquantenaire». «A cet effet, ajoute l’auteur de l’article, Dolly Ibefo a évoqué le cas deMarcellin Cisambo, actuel gouverneur du Sud-Kivu alors conseiller à la Présidence de la République, qui avait menacé Floribert Chebeya au Grand Hôtel Kinshasa en ces termes : «Nous sommes au courant, partout où tu passes, et qu'est-ce que tu dis».

 

Femmes

LA REFERENCE PLUS table sur le lancement de la 3ème foire de l’Entreprenariat féminin 2011 et affiche à la Une : « M-A. Lukiana pour l’auto-prise en charge des femmes ».

En effet, ouvert lundi 14 mars et devant fermer ses portes le 20 mars prochain, la foire de l’entreprenariat féminin pour l’autonomisation de la femme, se veut un nouvel instrument dont le ministère du genre, de la famille et de l’enfant s’est doté en vue d’assurer la visibilité et la promotion du travail économique de la femme à travers la résolution des contraintes qui fragilisent ses activités à tous les niveaux.

Elaboré avec l’appui technique et financier du Gender Team du système des Nations Unies en Rdc, cette foire voudrait donner aux femmes l’accès aux marchés et aux opportunités diverses pour leur autonomisation économique effective dans le processus de la reconstruction nationale.

Dans le même registre, Le Climat Tempéré, sous le titre « Genre, Famille et Enfant - Marie-Ange Lukiana propose de nouvelles opportunités à la femme congolaise , souligne qu’à travers cette activité, le ministère du Genre et ses partenaires visent notamment à rendre visible le travail de la femme pour sa prise en compte dans les politiques économiques du pays, aider la femme à écouler ses produits pour un réel accès aux opportunités socio-économiques et mobiliser le gouvernement et les partenaires au développement pour un appui multiforme.
Le ministère du Genre, de la famille et de l’enfant envisage aussi d’offrir un espace commun de promotion des produits de la femme entrepreneur et des informations sur différents mandats des entités du système des Nations Unies.
Dans le mot de circonstance, la ministre du Genre, de la famille et de l’enfant, Marie-Ange Lukiana Mufwankolo, a adressé ses vives félicitations à la femme pour sa lutte dans tous les secteurs de la vie nationale. Elle a, en outre, saisi cette opportunité pour inciter la femme à travailler davantage pour passer du secteur de l’entreprenariat informel à la zone formelle. Marie-Ange Lukiana Mufwankolo a surtout adressé des remerciements aux organismes du système onusien qui se sont impliqués, sans relâche, pour la réussite de cette manifestation.

« L’enceinte du ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, est prise d’assaut depuis lundi 14 mars 2011, par plus de 150 femmes. Raison, procéder à l’exposition de différents produits, fruit du travail de la femme en République Démocratique du Congo, dans le cadre de la 2ème Foire de l’entreprenariat féminin. Le vice-Premier ministre et ministre des Postes, Téléphones et Télécommunications, Bulupy Galati, représentant le Premier ministre, a procédé à l’ouverture de cette activité.

Cette manifestation foraine est un nouvel instrument du ministère du Genre, de la famille et de l’enfant qui assure la visibilité et la promotion du travail économique de la femme, de la paysanne à la femme-chef d’entreprise en passant par la commerçante et la femme d’affaires.

L’implication de ‘’UN Gender team’’ du système des Nations Unies, est remarquable. Celui-ci compte répondre à deux objectifs : celui de développement de millénaire à savoir, «promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes» et «éliminer l’extrême pauvreté et la faim».

A travers cette activité, le ministère du Genre et ses partenaires visent notamment à rendre visible le travail de la femme pour sa prise en compte dans les politiques économiques du pays, aider la femme à écouler ses produits pour un réel accès aux opportunités socio-économiques et mobiliser le gouvernement et les partenaires au développement pour un appui multiforme.

Le ministère du Genre, de la famille et de l’enfant envisage aussi d’offrir un espace commun de promotion des produits de la femme entrepreneure et des informations sur différents mandats des entités du système des Nations Unies.

Dans le mot de circonstance, la ministre du Genre, de la famille et de l’enfant, Marie-Ange Lukiana Mufwankolo, a adressé ses vives félicitations à la femme pour sa lutte dans tous les secteurs de la vie nationale. Elle a, en outre, saisi cette opportunité pour inciter la femme à travailler davantage pour passer du secteur de l’entreprenariat informelà la zone formelle. Marie-Ange Lukiana Mufwankolo a surtout adressé des remerciements aux organismes du système onusien qui se sont impliqués, sans relâche, pour la réussite de cette manifestation.

Pour terminer, la ministre Marie-Ange Lukiana a annoncé la création d’une commission gouvernementale chargée du suivi des solutions objectives attendues par les femmes entrepreneures dans différents domaines de la production.

Cette foire s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement à traves le ministère du Genre, de la famille et de l’enfant et ses partenaires au développement. Différentes activités sont prévues dans cette manifestation foraine, notamment des conférences et autres débats sur les sujets d’intérêt national.

Un tour dans les stands permet de découvrir des produits vivriers et cosmétiques aux essences naturelles de la flore de la RDC et la diversité des réalisations artistiques handcraft (faites à la main). Celles-ci sont bien prisées par nombre de touristes, sans oublier la production intellectuelle et littéraire multi thèmes singée par les femmes elles-mêmes, témoignant déjà de leur intégration aux normes scientifiques et technologiques.

A en croire les organisateurs de la foire, cette initiative ministérielle est conforme à l’esprit de la thématique générique du mois de la femme en cette année 2011,pour l’accès des hommes et des femmes à l’innovation et à la technologie, afin de sortir de l’informel par l’information, l’éducation et l’expérimentation. C’est un aspect nécessaire à la récolte, la transformation et la consommation des produits vivriers et semi industriels à valeur ajoutée.

Pour sa part, après s’être félicitée des progrès réalisés dans la promotion des activités de la femme, la représentante de l’ONUFEM, Mme Gisèle Koula,a soutenu qu’il y a encore des efforts considérables à fournir pour améliorer les conditions de vie de la femme. A titre d’exemple, elle a noté que les parents préfèrent envoyer à l’école des garçons contraignant les filles à garder les enfantsà la maison et à d’autres travaux de ménages. Ce qui hypothèque dangereusement leur chance de réussite dans la vie ».

 

Divers

 

«Révocation et démission des ministres, le gouvernement Muzito se déplume», constate le journal Le Potentiel. «Mobutu Nzanga, Philippe Undji et Bernard Biando ne font plus partie du gouvernement, rappelle le journal. Les deux premiers ont été révoqués pour des raisons spécifiques tandis que le troisième, par solidarité à son chef, a eu le courage politique de démissionner». Par ailleurs, l’auteur de l’article révèle que «dans les salons huppés de la ville de Kinshasa où les rumeurs circulent avec une vitesse effroyable et souvent sont confirmées par la réalité des faits, l'on affirme que la liste n'est pas du tout exhaustive. D'autres têtes vont tomber, soit d'elles - mêmes (démission), soit décapitées (révocation)». Pour Le Potentiel, «ces révocation et démission facilitent le remaniement de l'Exécutif». Cependant, le journal note que «tout se déroule à un moment crucial de la vie nationale ; c'est-à-dire, à neuf mois de la fin de la présente législature qui sera marquée, au bout du tunnel, par l'organisation des élections générales : présidentielle, législative, et locale». Au plan de la gouvernance, soutient le tabloïd congolais, «il s'agit de préserver les acquis du rétablissement du cadre macroéconomique après le satisfecit du FMI. Beaucoup de choses à faire en si peu de temps».

 

Un an après la visite du président turc Abdullah Gül à Kinshasa, fait remarquer le journal L’Observateur, «la coopération entre la Turquie et la RDC est toujours au point zéro». «Dimanche 14 mars 2010-lundi 14 mars 2011 il y aexactement un an jour pour jour le président de la Turquie Abdullah Gül est arrivé à Kinshasa avec une forte délégation de 250 hommes d’affaires turcs, se souvient l’auteur de l’article. Cette visite, la première du genre, entrait dans le cadre de la redynamisation de la coopération entre la Turquie et la République démocratique du Congo». «Une année après la visite du président turc à Kinshasa, force est de constater, avec regret,que la coopération bilatérale entre la Turquie et la RDC reste toujours au point mort, soutient L’Observateur. Les échanges entre les deux pays n’ont pas progressé d’un iota». En plus, le quotidien de l’avenue colonel Ebeya note que «le mémorandum d’entente signé entre les gouvernements turc et congolaisn’a pas produit des résultats escomptés dans le sens de la redynamisation de la coopération, celadans divers domaines, entre les deux pays tel que l’ont souhaité les présidents Abdullah Gül et Joseph Kabila».

 

Selon le site Xinhuanet, qui cite Laingulia Njewa, chef de l'antenne provinciale de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), «près de 30.000 réfugiés rwandais vivent encore dans l'Est de la République Démocratique du Congo». « Depuis le début des opérations de rapatriement des réfugiés rwandais de la province du Nord-Kivu vers leur pays natal, 98.919 personnes ont opté pour un retour volontaire vers le Rwanda, indique la même source. Pour l'année 2010, 7.670 ont regagné le Rwanda au départ du Nord-Kivu, alors que depuis le mois de janvier dernier les statistiques renseignent que 1.176 personnes ont été rapatriées». Selon Xinhuanet, «ces statistiques sont une preuve qu'ils seraient encore nombreux les Rwandais sur le sol congolais, d'où la nécessité d'une sensibilisation accrue, le gouvernement rwandais ayant fixé la date limite au 31 décembre 2011, de recevoir ses citoyens ayant trouvé asile en RDC».

 

© CongoForum, avec le service de Communication du CNONGD, le mardi 15 mars 2011

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14/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)

Parmi les sujets exploités par la presse congolaise parue ce lundi à Kinshasa figurent la marche pacifique organisée par le Palu pour protester contre l’attaque de la résidence du chef de l’Etat, l’opération tolérance zéro, l’exploitation par l’Ouganda du pétrole dans la zone d’intérêt commun avec la Rdc….

PALU

« Gizenga condamne le complot contre Kabila », titre à la Une La Prospérité, qui rapporte, qu’ils étaient des milliers, les militants du parti Lumumbiste Unifié (Palu) à descendre, le samedi 12 mars 2011, dans les rues de la ville de Kinshasa. Chants nationalistes, slogans patriotiques, rameaux et autres sifflets ont fait un cocktail Molotov ( ???) pour exprimer leur désapprobation à l’attaque dont a été victime le président de la République, Joseph Kabila, le 27 février dernier.
Pour la réussite de cette marche pacifique, les organisateurs ont quadrillé les coins de la ville. La première vague est partie du Boulevard du 30 juin à partir de l’immeuble Royal, la deuxième du Rond-point Moulaert, la troisième de la commune de Limete, 7ème Rue, pour un point de chute commun, le Boulevard Triomphal où une déclaration a été rendue publique par le porte-parole du Palu, Godefroid Mayobo.

Sous le titre : « Gizenga défend son testament », AfricaNews rapporte que « Touche pas à notre allié et Président de la République, touche pas à notre jeune démocratie », tel est l’essentiel du message que le vétéran du Palu et sa troupe descendue samedi dans les rues de Kinshasa ont donné aux auteurs de l’attaque de la résidence du chef de l’Etat et à tous ceux qui seraient tentés de les imiter.
AfricaNews note qu’on savait Gizenga loyal et fidèle envers Kabila depuis la signature de l’accord électoral et de gouvernance d’entre les deux tours de la présidentielle de 2006. Mais personne ne le croyait capable de lui manifester son penchant et sa sympathie en envoyant ses nombreuses troupes dans les rues de Kinshasa en vue de le défendre.

(C’est précisément là qu’il y a équivoque et qu’il pourrait même y avoir manipulation. Manifester pour dire sa désapprobation devant la violence en politique cela ne signifie nullement que l’on soutient l’homme politique qui était visé. Dans leur ensemble, les Congolais ont l’impression que la Transition, processus qui pour eux fut long et pénible, n’a finalement apporté qu’un seul acquis : l’accès au pouvoir des dirigeants pas élection, et pas autrement. Ils tiennent à garder cet acquis. Il s’agissait donc d’une manifestation en faveur de la démocratie électorale, non en faveur de JKK. NdlR)

Tolérance zéro

Dans un autre titre consacré à l’opération mains propres, AfricaNews se demande  « A quand le tour d’André Kimbuta ? ». Opération mains propres, tolérance zéro, arrestations en cascades, limogeage de ministres…. Joseph Kabila a certainement compris que la survie de son pouvoir en dépend, souligne ce journal.
AfricaNews, qui fait remarquer que le ministre de la Justice, Luzolo Bambi a déclaré sur RFI que plusieurs responsables politiques et gestionnaires répondront de leurs actes devant la justice, note que cette mesure tombe à point nommé. Elle coïncide avec la fin d’une enquête d’AfricaNews sur la gestion de la ville de Kinshasa, enquête qui révèle des cadavres dans les placards de l’Hôtel de ville.

« Kabila doit construire des prisons plus vastes », estime Le Phare. Il rapporte que perdue de vue depuis un temps relativement long, à la suite de la visibilité de plus en plus inquiétante des situations d’impunité, la « tolérance zéro » vient de se rappeler au bon souvenir des Congolais. Et de citer quelques personnalités tombées dans le filet de la justice, Philippe Undji, ministre de Développement Rural, Alain Ilunga, Dga de Sep-Congo etc …
Le Phare soutient toutefois que si la tolérance zéro était appliquée sans exception ni état d’âme, ce ne sont pas un ou deux ministres, mandataires publics, députés, sénateurs, gouverneurs de provinces, hauts fonctionnaires qui devraient humer présentement l’air frais des prisons, avec effets rétroactifs, mais des centaines, sinon des milliers.
Qu’à cela ne tienne, on attend voir de quelle manière les gestionnaires de l’opération tolérance zéro vont la mener pour constater qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle croisade d’élimination d’adversaires politiques ou de mandataires publics indésirables avant la compétition électorale.

« Jusqu’où ira Joseph Kabila ? », s’interroge La Référence+. Ce journal relève qu’un ministre et des hauts responsables de l’administration publique ont été révoqués et mis à la disposition de la justice la semaine dernière. Mais il ne s’agit jusque là que des menus fretins dans le panier à gros caïmans, constatent bien des Kinois.
Pourquoi avoir attendu l’approche des élections ? Est-ce une opération de charme, un simple geste électoraliste visant à régler des comptes aux mauvais joueurs ou un véritable engagement à révolutionner la gouvernance de l’Etat en RDC ? Jusqu’où ira le Chef de l’Etat dans sa traque au moment où la quasi-totalité des institutions de la République parlement, gouvernement, portefeuille, armée, police, cours et tribunaux a brillé par la corruption durant cette première législature finissant ? Autant de questions que suscite la dernière vague de révocations et de poursuites judiciaires.

A qui le prochain tour, voudrait savoir L’Avenir qui affiche à la Une : « J. Kabila frappe. Un autre tsunami en perspective ». Ce journal signale que la commission qui travaille pour laver les écuries est toujours à pieds d’œuvre. Les mandataires à la gestion douteuse sont aux abois.
La politique de tolérance zéro est permanente et se fait dans le respect du droit des personnes incriminées jusqu’à ce que la justice les rende « noir ou blanc ». L’Avenir précise que la tolérance zéro ne concerne pas seulement la corruption ou la mauvaise gestion. Elle touche à tout comportement qui contredit les objectifs que le pays s’est fixé.

(Voilà de fortes paroles ! A moins que « les objectifs que le pays s’est fixé » ne veuille dire « l’enrichissement de ses dirigeants ». Car enfin, le bon peuple, lui, a bien l’impression qu’on pèche le têtard en négligeant les crocodiles !
Le drame permanent de l’Est qui est vraiment le crime complet puisqu’il comprend sang, mort et autres violences, et vol des richesses nationales a parmi ses « parrains » les plus notoires Bosco Ntaganda, qui vit toujours en paix. Ce dossier ne semble pas être sur la table de la commission « Tolérance Zéro ».
La vente « en solde » du diamant kasaïen se poursuit à l’intervention de la « parentèle financière » du Chef de l’Etat. Ce dossier ne semble pas non plus sur la table de la commission « Tolérance Zéro ».
Voir, ci-dessous, ce qui se passe dans le secteur du pétrole. Ce dossier ne semble pas non plus sur la table de la commission « Tolérance Zéro ».
Moralité : on nous demande d’applaudir à la « Tolérance Zéro » parce qu’on a mis « à l’ombre » deux ou trois sous-fifres qui « tapaient dans la caisse ». A voir le respect que l’on a pour les très gros poissons, c’est la « Tolérance quand il y a beaucoup de zéros »… au compte en banque de l’indélicat. NdlR)

Pétrole

Le Potentiel note qu’après l’Angola sur le littoral Ouest, « L’Ouganda fait main basse sur le pétrole du Lac Albert ». Le pays de Yoweri Museveni passe de la phase de recherche à celle de l’exploitation. Le gouvernement de l’Ouganda vient de conclure le contrat avec Tullow Oil pour l’exploitation du versant de la nappe pétrolière commune sur le lac Albert. Un retard que la RDC ne comblera pas de sitôt. Le manque à gagner rappelle le litige sur la zone d’intérêt commun avec l’Angola. Encore une fois, le Congo-Kinshasa va laisser des milliards de dollars américains partir en fumée, en faveur d’un pays voisin. « Cette longueur d'avance indique que le ministre congolais des Hydrocarbures n'a pas été en phase avec l'évolution sur le terrain. Célestin Mbuyu Kabango devrait se raviser. "L'Ouganda m'a assuré que l'exploitation du pétrole sur le lac Albert ne pourra être possible qu'en 2016… Nous avons nullement procédé au bradage intentionnel des ressources pétrolières de la République ", avait-il déclaré du haut du prétoire de l'Assemblée nationale en décembre 2010.
Crédulité ou naïveté ? Difficile à dire d'autant que, dans un communiqué, les deux parties confirmaient que "La compagnie britannique Tullow Oil a passé un accord avec le gouvernement sur le lancement de l'exploitation à grande échelle des gisements pétroliers situés dans le bassin du Lac Albert, à la frontière de la République démocratique du Congo ".Déjà en 2006, l'Ouganda avait pris une sérieuse option sur le pétrole du Graben Albertine. La politique adoptée par ce pays paie à ce jour. Il dispose "des données sismiques fiables ayant permis d'évaluer ses réserves à 800 millions de barils, à raison de 150.000 barils, la production journalière. Une production qui serait sept fois supérieure à celle de la RDC sur son bassin côtier de Muanda", ont noté des experts en investissements pétroliers. C'est donc sans surprise que la conclusion de l'accord entre Tulow Oil et le pays de Yoweri Museveni a été portée à la place publique, provoquant l'émoi du côté congolais.
« En fait, ce que Kinshasa a perdu de vue c'est que la nappe pétrolière est commune et qu'en laissant Kampala commencer le premier la phase d'exploitation, il n'est pas exclu qu'un transbordement s'opère au détriment de la RDC.
« Le ministre des Hydrocarbures s'est laissé flouer par la partie ougandaise. Comme dans la fable de La fontaine, Kinshasa a joué à l'agneau et Kampala au bouc. Il lui fallait, ainsi qu'à l'ensemble du gouvernement, de la perspicacité pour jouer serrer et réaliser qu'entre les Etats seuls les intérêts comptent et non les états d'âme.
« Malgré toutes les faiblesses relevées dans le chef de Kinshasa, d'aucuns notent que la précipitation avec laquelle Kampala a mené le dossier en damant le pion à son voisin sous-entend qu'il est déterminé à faire main basse sur une richesse commune. D'autant qu'il est conscient d'une chose, à savoir le temps ne joue pas en faveur de Kinshasa. Celui-ci devrait attendre cinq ans pour prétendre clore ses recherches avant de se perdre dans les procédures d'attribution et de mobilisation des financements. Or, ce délai est incompressible. Pendant ce temps, l'Ouganda serait très loin et tirerait tous les dividendes de l'exploitation du bassin pétrolier du Graben Albertine. D'ailleurs, des analystes de l'espace des Grands Lacs africains ont toujours accusé l'Ouganda de vouloir faire main basse sur le pétrole congolais. Ils lui imputent les guerres récurrentes qui ont émaillé la sous-région des Grands Lacs. Le Lac Albert tant convoité par Kampala regorgerait des réserves pétrolières estimées à 2,5 milliards de barils.
« Tant que la RDC n'aura pas pris la mesure des enjeux, l'Ouganda pompera le pétrole commun jusqu'à épuisement ».

(Il faut tout de même remarquer qu’un notable facteur de retardement, du côté congolais, a été le ballet, parfaitement dépourvu de transparence, des compagnies candidates à devenir cocontractantes avec la RDC, pour l’exploration et l’exploitation de ses ressources pétrolières.
On a noté, parmi celles-ci, une société inconnue, existant tout au plus sur le papier dans un paradis fiscal, et comprenant quelques membres de la « parentèle financière » de JKK. Ce dossier, curieusement, ne semble pas non plus sur la table de la commission « Tolérance Zéro ». NdlR)

© CongoForum, le lundi 14 mars 2011

 

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12/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)

Le sujet du jour est unique.  Tous les journaux parus ce samedi à Kinshasa parlent de la vague de révocations et d’arrestations opérées aussi bien dans les rangs du gouvernement que des entreprises publiques. Les titres comme « Fini la recréation », ou « Tolérance zéro » fleurissent aux manchettes des quotidiens.

Arrestations

L’opération « Tolérance zéro » lancée par JKK, n’est pas restée un vœu pieux comme d’aucuns l’ont fait croire, fait remarquer Le Potentiel qui fait état d’un « Grand coup de filet de la Justice ». Le quotidien de l’avenue Bas-Congo au centre ville note que la déclaration, selon laquelle les portes des prisons étaient grandement ouvertes, relayée par celle faisant état de la « fin de la recréation », n’a nullement été un simple slogan.
En effet, les instances judiciaires congolaises viennent de réussir un joli coup. Un démenti à ses détracteurs. De gros poissons, et non des moindres, sont tombés dans les filets de la justice. Certains se recrutent dans le rang du gouvernement provincial et des entreprises du portefeuille. L’administration publique, notamment celle des finances, n’a pas été épargnée. Ces opérations visent à rendre les lettres de noblesse à la campagne « Tolérance zéro », réitérée en juillet 2010 par le Chef de l’Etat.

La Référence+ signale que révoqué de ses fonctions de ministre de Développement rural, Philippe Undji est déféré devant la justice pour détournement. Trois mandataires publics, deux hauts magistrats, un ministre provincial de l’Equateur et plusieurs hauts fonctionnaires du ministère de la Justice et de l’Ofida sont révoqués, écroués ou recherchés par la justice.
Le Pca et l’Adg de la Sonal ainsi que le Dga de Sep-Congo figurent sur cette liste.

Sous le titre : « Kabila révoque, la justice récupère Philippe Undji ! », La Prospérité rapporte que le ministre du Développement Rural, Philippe Undji Yangya, a été limogé, vendredi 11 mars 2011, par ordonnance présidentielle et mis à la disposition de la Justice.
Il lui est reproché le détournement des fonds publics. Bien avant l’annonce de cette importante décision, il a été signalé qu’une vague d’arrestations a été mise en mouvement dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Le Dg de SEP-Congo, Alain Ilunga, a été, lui, mis aux arrêts pour raison d’enquête. Convoqué par le Procureur général de la République (PGR), le PCA Claude Mashala et l’Adg Willy Makiashi de la Sonal (Société nationale de loterie) seraient en cavale. Le ministre provincial de l’Equateur en charge des Infrastructures est écroué au CPRK sous un mandat d’arrêt provisoire. D’autres personnalités et non de moindre sont pris dans la nasse de la Justice.
« Ce vendredi 11 mars 2011, il (JKK) a limogé, par Ordonnance Présidentielle lue sur les antennes de la Rtnc, le Ministre du Développement Rural, Philippe Undji Yangya qui, en sus, a été mis à la disposition de la justice. Il est reproché à ce Maï Maï, le détournement des fonds publics. Bien avant l’annonce de cette importante décision, il a été signalé qu’une vague d’arrestations a été mise en mouvement, dans le cadre de la lutte contre l’impunité.
Le DG de SEP-Congo, Alain Ilunga, a été, lui, mis aux arrêts, pour des raisons d’enquête. Convoqués par l’Office du PGR, le PCA Claude Mashala et l’ADG Willy Makiashi de la Sonal seraient en cavale. Le Ministre Provincial de l’Equateur en charge des Infrastructures est écroué au CPRK, sous un mandat d’arrêt provisoire.
Dans la foulée, deux Hauts magistrats, en l’occurrence, le Procureur de la République de la province du Nord-Kivu, M. Mulumba Kilufya et le Président du Tribunal de Commerce de Lubumbashi sont démis de leurs fonctions et interpellés. Ça ne s’arrête pas là. Plusieurs hauts fonctionnaires du Ministère des Finances ainsi que des responsables des douanes et des Entreprises publiques sont pourchassés, pour malversations financières. Cet ouragan aux conséquences dévastatrices qui s’inscrit dans la droite ligne de la lutte contre l’impunité chère au Raïs, va inévitablement balayer tous ceux des responsables qui rament à contre-courant de la philosophie de bonne gouvernance.
C’est une logique, a-t-on appris, jusqu’au-boutiste du Président de la République qui entend séparer le bon grain de l’ivraie, et qui vise à décourager la mauvaise gestion et la dilapidation des avoirs de l’Etat.
Des signaux en provenance du Palais de la Nation provoquent la panique chez les responsables qui sont imbibés dans la corruption, le détournement des derniers publics, le clientélisme et autres antivaleurs d’une époque révolue.
Vendredi 11 mars 2011, en effet, Joseph Kabila a frappé fort. Il a limogé, par Ordonnance Présidentielle lue sur les antennes de la Rtnc, le Ministre du Développement Rural, Philippe Undji Yangya qui, en sus, a été mis à la disposition de la justice. Il est reproché à ce Maï Maï, le détournement des fonds publics. La colère du Raïs ne s’est pas contentée au débarquement de ce membre de l’Exécutif Central. Un autre Ministre, provincial celui-là, se trouverait écroué au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa, CPRK. Il s’agit du Ministre Provincial de l’Equateur, en charge des Infrastructures qui est sous mandat d’arrêt provisoire. La série ne s’arrête pas là.
M. Alain Ilunga, ci-devant Directeur Général de SEP-CONGO, a été mis à la disposition de la justice. Il serait, en ce moment, sous audition. Du côté de la justice, cet ouragan aux conséquences dévastatrices a balayé le Procureur de la République de la Province du Nord-Kivu, M. Mulumba Kilufya ainsi que le Président du Tribunal de Commerce de Lubumbashi, M. Jimmy Munyange.
A la Société Nationale de Loterie, SONAL, le Président du Conseil d’Administration, M. Claude Mashala et son Administrateur Délégué Général, M. Willy Makiashi, sont recherchés par l’Office du Procureur Général de la République, qui les aurait convoqué le jeudi 10 mars 2011. A l’heure qu’il est, ils sont introuvables. Et, d’après des sources dignes de foi, ils seraient en cavale.
Dans la foulée, plusieurs hauts fonctionnaires du Ministère des Finances, des douanes et des Entreprises publiques ont été interpellés. Nos sources signalent que cette vague d’arrestations qui s’inscrit dans la droite ligne de la lutte contre l’impunité où jusqu’ici, les « Kuluna Cravatés » s’imaginaient intouchables, ne fait que commencer. L’on en est qu’à une première vague, laquelle fait suite à un train de mesure tendant à décourager la mauvaise gestion. Le signal est ainsi donné en direction des brebis galeuses, des maffieux, des politiciens véreux qui sont appelés à se tenir sur leur garde, à la veille des échéances où les électeurs se préparent, de leur côté, à sanctionner sévèrement.
Cette action de grande envergure, apprend-on, va passer, au peigne fin, les actes de gestion de tous ceux qui ont une parcelle de responsabilité dans les structures étatiques. C’est une logique jusqu’au-boutiste grâce à laquelle le Raïs n’entend nullement s’arrêter à mi-chemin. Il va véritablement procéder au nettoyage des écuries d’Augias, pour séparer le bon grain, de l’ivraie, en cette phase préélectorale. Sinon, on ne peut pas comprendre qu’on parle de bonne gouvernance et qu’il y ait des intrus qui rament à contre-courant de la philosophie du Chef de l’Etat, pour l’empêcher d’atteindre ses objectifs définis en 2006.
Cette correction tombe à point nommé. Dans la mesure où certains mandataires, ministres et autres seraient tentés de saigner à blanc le trésor public, pour préparer soit les élections à venir, soit se mettre à l’abri de toute éventualité du remaniement ou autre mise en place dans les services et autres établissements publics.


Commentaire

Ces limogeages et arrestations sont, si l’on veut, nombreux. Ils le sont en tous cas assez pour remplir les journaux d’articles sur le thème de la « Tolérance Zéro » et de ce qui ressemble beaucoup à un nouveau thème de campagne électorale : « Kabila, le justicier inflexible » ou « Le Zorro de la Tolérance Zéro ».

Personne n’y croira. Et il y a deux raisons à cela.

La première : peut-on sérieusement penser que des poursuites contre dix ou quinze personnes, pour la plupart non pas obscures, mais tout de même notabilités très secondaires, est un « coup de filet » qui d’un seul coup, met « à  l’ombre » tous les nuisibles responsables de la mauvaise marche des affaires au Congo ? Le Ministre du Développement Rural, Philippe Undji Yangya, vedette de la journée, est lui-même un obscur dont on n’a guère jamais parlé avant sa mise en cause.

La deuxième : le scepticisme général devant les poursuites contre de hauts cadres. Soyons justes : il s’agit là d’une ambiance générale détestable qui ne date pas de JKK et qui est même antérieure à sa naissance. Elle remonte jusqu’aux années ‘60. On ne compte plus les poursuites, judiciaires ou autres, sanctions ou limogeages  de cadres politiques, économiques ou administratifs qui ont eu, au fil de l’histoire mouvementée du Congo, des ennuis de ce genre. Le Maréchal Mobutu a en son temps consacré plus d’un de ses fameux « meetings » à la lutte contre la corruption. (Un sujet qu’il connaissait sur le bout des doigts).
Seulement, le peuple, en vertu du principe « les loups ne se mangent pas entre eux » est très sceptique quant aux suites réelles de ce gendre d’affaires. Combien de fois les gens n’ont-ils pas appris que le corrompu qu’ils avaient vu partir, sous les huées, entre deux gendarmes, se trouvait, un ou deux ans plus tard, soit à l’autre bout du pays, soit à l’étranger, rigolard, luisant de santé, se faisant du lard et buvant frais à la santé des gogos qui l’avaient cru fini ?

Quel est le résultat habituel de ces sanctions ? Beaucoup de bruit pour rien ! Après une semaine de gros titres dans la presse, on n’en parle plus.  Les cas où il y a réellement des poursuites judiciaires sont une minorité. La plupart des procès achoppent bientôt sur des points de procédure secondaires… On n’arrive pratiquement jamais au résultat que le peuple (et il a raison !) reconnaîtrait comme étant la justice : une punition exemplaire, la confiscation des biens du coupable, la restitution des sommes volées.

Enfin, tout le monde sait quels sont, au Congo, les secteurs où l’on peut se faire « de la grosse galette » : les mines clandestines de l’Est, le diamant du Kasaï, les gisements katangais. Aucune des « affaires » aujourd’hui dévoilées ne concerne ces secteurs. Dans l’Est, où tout « détournement » implique des crimes de sang et exige la complicité des militaires, aucune poursuite ne concerne des officiers, pas même Bosco Ntaganda.

© CongoForum, le samedi 12 mars 2011

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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
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