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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
14 mars 2011

14/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE

14/03/11/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)

Parmi les sujets exploités par la presse congolaise parue ce lundi à Kinshasa figurent la marche pacifique organisée par le Palu pour protester contre l’attaque de la résidence du chef de l’Etat, l’opération tolérance zéro, l’exploitation par l’Ouganda du pétrole dans la zone d’intérêt commun avec la Rdc….

PALU

« Gizenga condamne le complot contre Kabila », titre à la Une La Prospérité, qui rapporte, qu’ils étaient des milliers, les militants du parti Lumumbiste Unifié (Palu) à descendre, le samedi 12 mars 2011, dans les rues de la ville de Kinshasa. Chants nationalistes, slogans patriotiques, rameaux et autres sifflets ont fait un cocktail Molotov ( ???) pour exprimer leur désapprobation à l’attaque dont a été victime le président de la République, Joseph Kabila, le 27 février dernier.
Pour la réussite de cette marche pacifique, les organisateurs ont quadrillé les coins de la ville. La première vague est partie du Boulevard du 30 juin à partir de l’immeuble Royal, la deuxième du Rond-point Moulaert, la troisième de la commune de Limete, 7ème Rue, pour un point de chute commun, le Boulevard Triomphal où une déclaration a été rendue publique par le porte-parole du Palu, Godefroid Mayobo.

Sous le titre : « Gizenga défend son testament », AfricaNews rapporte que « Touche pas à notre allié et Président de la République, touche pas à notre jeune démocratie », tel est l’essentiel du message que le vétéran du Palu et sa troupe descendue samedi dans les rues de Kinshasa ont donné aux auteurs de l’attaque de la résidence du chef de l’Etat et à tous ceux qui seraient tentés de les imiter.
AfricaNews note qu’on savait Gizenga loyal et fidèle envers Kabila depuis la signature de l’accord électoral et de gouvernance d’entre les deux tours de la présidentielle de 2006. Mais personne ne le croyait capable de lui manifester son penchant et sa sympathie en envoyant ses nombreuses troupes dans les rues de Kinshasa en vue de le défendre.

(C’est précisément là qu’il y a équivoque et qu’il pourrait même y avoir manipulation. Manifester pour dire sa désapprobation devant la violence en politique cela ne signifie nullement que l’on soutient l’homme politique qui était visé. Dans leur ensemble, les Congolais ont l’impression que la Transition, processus qui pour eux fut long et pénible, n’a finalement apporté qu’un seul acquis : l’accès au pouvoir des dirigeants pas élection, et pas autrement. Ils tiennent à garder cet acquis. Il s’agissait donc d’une manifestation en faveur de la démocratie électorale, non en faveur de JKK. NdlR)

Tolérance zéro

Dans un autre titre consacré à l’opération mains propres, AfricaNews se demande  « A quand le tour d’André Kimbuta ? ». Opération mains propres, tolérance zéro, arrestations en cascades, limogeage de ministres…. Joseph Kabila a certainement compris que la survie de son pouvoir en dépend, souligne ce journal.
AfricaNews, qui fait remarquer que le ministre de la Justice, Luzolo Bambi a déclaré sur RFI que plusieurs responsables politiques et gestionnaires répondront de leurs actes devant la justice, note que cette mesure tombe à point nommé. Elle coïncide avec la fin d’une enquête d’AfricaNews sur la gestion de la ville de Kinshasa, enquête qui révèle des cadavres dans les placards de l’Hôtel de ville.

« Kabila doit construire des prisons plus vastes », estime Le Phare. Il rapporte que perdue de vue depuis un temps relativement long, à la suite de la visibilité de plus en plus inquiétante des situations d’impunité, la « tolérance zéro » vient de se rappeler au bon souvenir des Congolais. Et de citer quelques personnalités tombées dans le filet de la justice, Philippe Undji, ministre de Développement Rural, Alain Ilunga, Dga de Sep-Congo etc …
Le Phare soutient toutefois que si la tolérance zéro était appliquée sans exception ni état d’âme, ce ne sont pas un ou deux ministres, mandataires publics, députés, sénateurs, gouverneurs de provinces, hauts fonctionnaires qui devraient humer présentement l’air frais des prisons, avec effets rétroactifs, mais des centaines, sinon des milliers.
Qu’à cela ne tienne, on attend voir de quelle manière les gestionnaires de l’opération tolérance zéro vont la mener pour constater qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle croisade d’élimination d’adversaires politiques ou de mandataires publics indésirables avant la compétition électorale.

« Jusqu’où ira Joseph Kabila ? », s’interroge La Référence+. Ce journal relève qu’un ministre et des hauts responsables de l’administration publique ont été révoqués et mis à la disposition de la justice la semaine dernière. Mais il ne s’agit jusque là que des menus fretins dans le panier à gros caïmans, constatent bien des Kinois.
Pourquoi avoir attendu l’approche des élections ? Est-ce une opération de charme, un simple geste électoraliste visant à régler des comptes aux mauvais joueurs ou un véritable engagement à révolutionner la gouvernance de l’Etat en RDC ? Jusqu’où ira le Chef de l’Etat dans sa traque au moment où la quasi-totalité des institutions de la République parlement, gouvernement, portefeuille, armée, police, cours et tribunaux a brillé par la corruption durant cette première législature finissant ? Autant de questions que suscite la dernière vague de révocations et de poursuites judiciaires.

A qui le prochain tour, voudrait savoir L’Avenir qui affiche à la Une : « J. Kabila frappe. Un autre tsunami en perspective ». Ce journal signale que la commission qui travaille pour laver les écuries est toujours à pieds d’œuvre. Les mandataires à la gestion douteuse sont aux abois.
La politique de tolérance zéro est permanente et se fait dans le respect du droit des personnes incriminées jusqu’à ce que la justice les rende « noir ou blanc ». L’Avenir précise que la tolérance zéro ne concerne pas seulement la corruption ou la mauvaise gestion. Elle touche à tout comportement qui contredit les objectifs que le pays s’est fixé.

(Voilà de fortes paroles ! A moins que « les objectifs que le pays s’est fixé » ne veuille dire « l’enrichissement de ses dirigeants ». Car enfin, le bon peuple, lui, a bien l’impression qu’on pèche le têtard en négligeant les crocodiles !
Le drame permanent de l’Est qui est vraiment le crime complet puisqu’il comprend sang, mort et autres violences, et vol des richesses nationales a parmi ses « parrains » les plus notoires Bosco Ntaganda, qui vit toujours en paix. Ce dossier ne semble pas être sur la table de la commission « Tolérance Zéro ».
La vente « en solde » du diamant kasaïen se poursuit à l’intervention de la « parentèle financière » du Chef de l’Etat. Ce dossier ne semble pas non plus sur la table de la commission « Tolérance Zéro ».
Voir, ci-dessous, ce qui se passe dans le secteur du pétrole. Ce dossier ne semble pas non plus sur la table de la commission « Tolérance Zéro ».
Moralité : on nous demande d’applaudir à la « Tolérance Zéro » parce qu’on a mis « à l’ombre » deux ou trois sous-fifres qui « tapaient dans la caisse ». A voir le respect que l’on a pour les très gros poissons, c’est la « Tolérance quand il y a beaucoup de zéros »… au compte en banque de l’indélicat. NdlR)

Pétrole

Le Potentiel note qu’après l’Angola sur le littoral Ouest, « L’Ouganda fait main basse sur le pétrole du Lac Albert ». Le pays de Yoweri Museveni passe de la phase de recherche à celle de l’exploitation. Le gouvernement de l’Ouganda vient de conclure le contrat avec Tullow Oil pour l’exploitation du versant de la nappe pétrolière commune sur le lac Albert. Un retard que la RDC ne comblera pas de sitôt. Le manque à gagner rappelle le litige sur la zone d’intérêt commun avec l’Angola. Encore une fois, le Congo-Kinshasa va laisser des milliards de dollars américains partir en fumée, en faveur d’un pays voisin. « Cette longueur d'avance indique que le ministre congolais des Hydrocarbures n'a pas été en phase avec l'évolution sur le terrain. Célestin Mbuyu Kabango devrait se raviser. "L'Ouganda m'a assuré que l'exploitation du pétrole sur le lac Albert ne pourra être possible qu'en 2016… Nous avons nullement procédé au bradage intentionnel des ressources pétrolières de la République ", avait-il déclaré du haut du prétoire de l'Assemblée nationale en décembre 2010.
Crédulité ou naïveté ? Difficile à dire d'autant que, dans un communiqué, les deux parties confirmaient que "La compagnie britannique Tullow Oil a passé un accord avec le gouvernement sur le lancement de l'exploitation à grande échelle des gisements pétroliers situés dans le bassin du Lac Albert, à la frontière de la République démocratique du Congo ".Déjà en 2006, l'Ouganda avait pris une sérieuse option sur le pétrole du Graben Albertine. La politique adoptée par ce pays paie à ce jour. Il dispose "des données sismiques fiables ayant permis d'évaluer ses réserves à 800 millions de barils, à raison de 150.000 barils, la production journalière. Une production qui serait sept fois supérieure à celle de la RDC sur son bassin côtier de Muanda", ont noté des experts en investissements pétroliers. C'est donc sans surprise que la conclusion de l'accord entre Tulow Oil et le pays de Yoweri Museveni a été portée à la place publique, provoquant l'émoi du côté congolais.
« En fait, ce que Kinshasa a perdu de vue c'est que la nappe pétrolière est commune et qu'en laissant Kampala commencer le premier la phase d'exploitation, il n'est pas exclu qu'un transbordement s'opère au détriment de la RDC.
« Le ministre des Hydrocarbures s'est laissé flouer par la partie ougandaise. Comme dans la fable de La fontaine, Kinshasa a joué à l'agneau et Kampala au bouc. Il lui fallait, ainsi qu'à l'ensemble du gouvernement, de la perspicacité pour jouer serrer et réaliser qu'entre les Etats seuls les intérêts comptent et non les états d'âme.
« Malgré toutes les faiblesses relevées dans le chef de Kinshasa, d'aucuns notent que la précipitation avec laquelle Kampala a mené le dossier en damant le pion à son voisin sous-entend qu'il est déterminé à faire main basse sur une richesse commune. D'autant qu'il est conscient d'une chose, à savoir le temps ne joue pas en faveur de Kinshasa. Celui-ci devrait attendre cinq ans pour prétendre clore ses recherches avant de se perdre dans les procédures d'attribution et de mobilisation des financements. Or, ce délai est incompressible. Pendant ce temps, l'Ouganda serait très loin et tirerait tous les dividendes de l'exploitation du bassin pétrolier du Graben Albertine. D'ailleurs, des analystes de l'espace des Grands Lacs africains ont toujours accusé l'Ouganda de vouloir faire main basse sur le pétrole congolais. Ils lui imputent les guerres récurrentes qui ont émaillé la sous-région des Grands Lacs. Le Lac Albert tant convoité par Kampala regorgerait des réserves pétrolières estimées à 2,5 milliards de barils.
« Tant que la RDC n'aura pas pris la mesure des enjeux, l'Ouganda pompera le pétrole commun jusqu'à épuisement ».

(Il faut tout de même remarquer qu’un notable facteur de retardement, du côté congolais, a été le ballet, parfaitement dépourvu de transparence, des compagnies candidates à devenir cocontractantes avec la RDC, pour l’exploration et l’exploitation de ses ressources pétrolières.
On a noté, parmi celles-ci, une société inconnue, existant tout au plus sur le papier dans un paradis fiscal, et comprenant quelques membres de la « parentèle financière » de JKK. Ce dossier, curieusement, ne semble pas non plus sur la table de la commission « Tolérance Zéro ». NdlR)

© CongoForum, le lundi 14 mars 2011

 

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