BÉNIN / POLITIQUE -
En Afrique francophone, on dit du Bénin qu’il est la vitrine de la démocratie. C’est le Bénin qui a initié la première conférence nationale en 1990 ; c’est aussi le Bénin qui, le premier, a arraché l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur en créant une commission électorale autonome. Le voilà aujourd’hui au pied du mur, contraint de reporter son élection présidentielle à la veille du vote.
Une semaine pour être fin prêts : la distribution des cartes d’électeurs est loin d’être terminée, il faut former les membres des bureaux de vote et afficher les listes électorales. Une semaine aussi pour rouvrir la liste électorale : l’Assemblée nationale a demandé cinq jours pour permettre à des dizaines de non-inscrits d’être repêchés.
L’essentiel, c’est de rester dans les délais constitutionnels a demandé vendredi Marcel de Souza. Le porte-parole du président candidat Boni Yayi a rappelé que le prochain chef de l’Etat prêtera serment le 6 avril comme veut la constitution.
Le niveau d’impréparation était tel que ce report s’imposait affirme de son côté Bruno Amoussou. Le président de la coalition l’Union fait la Nation, qui soutient l’opposant Adrien Houngbédji, ajoute : «on espère que ce délai sera suffisant pour organiser des élections dignes de ce nom».