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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
18 février 2011

TOGO

Togo: Bitumage des rues dans la ville de Lomé:

Les chantiers de Faure Gnassingbé font des morts

17 février 2011

Grosses erreurs dans la conception des plans. Tel est le résumé du drame survenu au Collège Notre Dame de Lomé. Les travaux de construction des routes à Lomé ont fait hier deux victimes sur le chantier de la rue séparant l’Etat-major de la Gendarmerie nationale et l’école Notre Dame des Apôtres (NDA). Les sieurs Glassou Komi Séyrame, maçon et âgé d’environ 33 ans, et Loussounou Koffi, manœuvre et âgé 35 ans – ce dernier n’était recruté que la veille et était à son premier jour de travail hier -, ont tous les deux laissé leur vie sur ledit chantier aux environs de 7h30.

Selon des informations recueillies sur place, les ouvriers étaient en train d’exécuter les travaux de caniveaux quand soudain s’écroula le mur de NDA sur eux. Bilan: deux morts et six blessés. «Ils avaient creusé des fouilles le long du mur et coulaient du béton de propriété. Les employés avaient la veille travaillé jusqu’à 21 h. Et ce matin, à leur arrivée, ils ont constaté que le sable était tombé dans la fouille. Ils étaient donc obligés de ressortir le sable. Ce qu’ils ont bien voulu faire afin de monter les voies et poser les caniveaux. Et malheureusement le pire s’est produit», a raconté un témoin.

A en croire d’autres témoignages, ils étaient trois à travailler à ce côté-là de la route. Mais seuls deux corps ont été retrouvés. «Après l’accident, les gens ont cherché en vain le troisième sur les lieux. Il était aussi injoignable sur son téléphone portable. Par bonheur, il a été retrouvé chez lui sain et sauf. On ne sait pas comment il a pu se sauver», a affirmé un jeune homme qui s’extasiait sur les exploits de cet ouvrier.

Dans la foule, chacun y allait de son commentaire. Certains trouvent inopportune la réfection de cette rue alors que d’autres mettent en cause la compétence de la société qui exécute les travaux. La situation allait dégénérer quand un expatrié blanc, nullement ému par le drame qui s’est produit, continuait librement à travailler avec son engin.

En fait, «certains sites sont très proches de la plage, explique un technicien du Génie civil. Ce qui fait qu’il y aura éboulement à tout moment lors de l’exécution des travaux. De même, la profondeur des fouilles est au-delà d’un mètre. Conséquence, l’on se retrouve parfois en dessous des fondations. Ce qui est aussi dangereux, c’est que l’écart entre les rues et les maisons est très infime. Ceux qui exécutent les travaux doivent au moins prévoir un mètre entre les maisons et les emprises des routes». Pour lui, il est important qu’une révision qui puisse apporter des corrections aux plans, soit faite.

Ce chantier tout comme d’autres présente de dangers similaires. Et si des dispositions ne sont pas prises avec une révision de la conception, l’on dénombrera de nombreuses victimes durant l’exécution des travaux, a averti un technicien du Génie civil. Sur le lieu de l’accident, le danger reste permanent surtout que le reste du mur a dû être soutenu par des bois.

En rappel, c’est la société française SOGEA-SATOM qui exécute les travaux sur cette route.

Mathieu Evivi-nto

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