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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
15 février 2011

TOGO: Revigoré par la chute de Moubarak, le FRAC

TOGO: Revigoré par la chute de Moubarak, le FRAC demande la démission de Faure Gnassingbé
     

              

« Faure Gnassingbé démission ! Faure Gnassingbé dégage ! », ont scandé samedi dans les rues de Lomé les militants du Front républicain pour l’alternance et le changement sortis comme d’habitude, pour manifester contre le régime RPT.

 

Le vent des révolutions tunisiennes et égyptiennes a soufflé samedi jusque dans les rues de Lomé. Revigorés par la chute d’Hosni Moubarak en Egypte, ils ont été plus de dix (10) mille Togolais à répondre à l’appel à manifester du Frac. Débutée comme à l’accoutumée à la place Kondjindji dans le quartier Bè, les manifestants ont affronté les difficultés suscitées par les routes barrées de Lomé jusqu’à la hauteur de Déckon, le quartier marchand où ils ont été bloqués par un important cordon des forces de l’ordre qui les ont obligés à changer d’itinéraire. Cette interférence des hommes en tenue n’a pas été du tout du goût de certains leaders du Frac qui jurent de ne plus se laisser faire par les provocations des hommes au service du régime. « Il nous faut mettre un terme à notre soumission à ce pouvoir », a déclaré Alphonse Kpogo, Secrétaire général de l’Alliance pour la Démocratie et le Développement Intégral (Addi).

 

S’il est vrai que la manifestation de samedi était placée sous le signe de la « levée immédiate des interdictions arbitraires et abusives qui frappent les médias privés, notamment les radios X Solaire, Métropolys et Providence ainsi que le journal Tribune d’Afrique », c’est le thème de la lutte du peuple togolais pour sa libération qui a finalement pris le dessus. Le développement de l’actualité africaine oblige.

 

Au meeting qui a suivi cette marche à la plage de Lomé, l’opposant Claude Améganvi du Parti des travailleurs a été particulièrement véhément. Avant son intervention, il a demandé l’observation d’une minute de silence en mémoire des citoyens togolais assassinés en février 2005. « Nous devons toujours nous rappeler à chaque instant de la lutte des nombreux Togolais qui ont été assassinés par le clan au pouvoir », a déclaré Claude Améganvi avant de demander au peuple togolais de poursuivre la lutte pour stopper la machine à fraudes du Rpt. «Cette fois-ci nous ne pouvons plus revenir en arrière. Nous ne pouvons que continuer la lutte en disant cette fois, Faure Gnassingbé démission ! Faure Gnassingbé dégage ! ».

 

Fort de sa parfaite maîtrise de l’histoire du Togo, Claude Améganvi a rappelé comment en 1966, la France a fait capoter une révolution au Togo en s’opposant à la démission du président Nicolas Grunitzky alors que le peuple la demandait. « Le Togo constitue une spécificité historique dans l’histoire politique de l’Afrique, a fait noter le président du Parti des travailleurs. Quand un fait commence ici, il faut être sûr que cela va se répandre sur l’ensemble du continent. En 1966 on a été les premiers à demander la démission d’un gouvernement fantoche à la solde de l’impérialisme, en l’occurrence le gouvernement de Nicolas Grunitzky, mis au pouvoir par l’impérialisme français. Grunitzky était prêt à démissionner car la pression populaire était très forte. Mais l’ambassadeur de France à l’époque va lui demander de rester encore un peu, car le départ de cette cinquième colonne de l’impérialisme de De Gaulle, Foccart et compagnie, allait sonner le glas de l’influence française en Afrique. Et c’est ainsi qu’échoua cette action populaire pour donner un gouvernement républicain et nationaliste au Togo ».

 

Le Prof Wolou Komi du Pacte socialiste pour le renouveau (Psr) viendra réitérer la demande des manifestants à l’endroit du président « illégitime ». « Faure Gnassingbé dégage!», a repris le Professeur de droit civil qui a profité pour mettre à nu, les nombreuses incohérences du pouvoir de Faure Gnassingbé. « Faure Gnassingbé a acheté une voiture à 1 milliard de francs Cfa alors que le Centre Hospitalier Universitaire de Lomé n’a pas de scanner. En trois mois, il a dépensé près de 3 milliards dans les voyages, alors que seulement 6 milliards (cette année ndlr) sont prévus dans le budget pour l’augmentation des salaires. La mauvaise gestion, les détournements de fonds et les injustices sociales vont finir par produire les scénarii tunisien et égyptien au Togo. Je demande à ceux qui disent que les marches ne peuvent pas faire changer les choses d’ouvrir les yeux ou s’ils sont des aveugles, d’ouvrir largement les oreilles pour entendre ce qui se passe», a lancé M. Wolou Komi avant de quitter l’estrade.

 

Il a fait place à Jean-Pierre Fabre qui est quant à lui revenu sur le soutien indispensable à apporter aux radios menacées de fermeture par le pouvoir Gnassingbé. Il a mis en garde contre cette injustice qui est en passe d’être commise et appelé au rassemblement de l’opposition afin de chasser Faure Gnassingbé du pouvoir.

 

Olivier A.
VIA LIBERTE HEBDO TOGO

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