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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
26 janvier 2011

TOGO

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PRIÈRE INTER-RELIGIEUSE                                                   . JEAN XIV, 7-14

13 JANVIER 2011

LOMÉ

Monsieur le Président de la République,

Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Honorables Députés à l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et

Membres du Corps diplomatique et Consulaire,

Messeigneurs nos Archevêques et Evêques,

Révérends Pères, Monsieur le Modérateur,

Révérends Pasteurs, Honorés Imams,

Frères et Sœurs de la Vie consacrée,

Autorités politiques, administratives, civiles, militaires et traditionnelles,

Bien chers frères et sœurs en Christ et en humanité,

Vous tous, distingués Invités à cette Journée de prière et de recueillement,

Les huit versets du chapitre quatorze de l’Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean que nous venons d’écouter s’inscrivent pour nous, Catholiques, dans la Liturgie de la Parole de Dieu du samedi de la quatrième Semaine de Pâques. En réponse à une question brûlante de l’Apôtre Philippe demandant au Maître de daigner leur montrer le Père, Jésus déclara sans ambages : « Qui m’a vu a vu le Père », car « le Père est en moi et je suis dans le Père »… En effet, avec l’Incarnation du Fils de Dieu, l’Invisible s’est rendu visible à nos yeux ; l’Eternel est entré dans le temps… L’humanité de Jésus nous fait accéder à la divinité du Père. Oui, dans le Mystère du Verbe Incarné, nous sommes tous invités à contempler en Jésus le Visage authentiquement humain de Dieu et aussi le visage merveilleusement divin de l’homme, de chacun(e) de nous.

En outre, puisque Jésus nous assure dans le même passage de cet Evangile que tout ce que nous demanderons en invoquant son Nom, Il le fera, frères et sœurs bien-aimés, armons-nous donc d’audace en ce jour de prière et de recueillement pour demander avec foi et confiance à Dieu de nous donner en abondance l’Esprit de sagesse et de discernement, l’Esprit de droiture, de bienveillance et de concorde, de compréhension et de tolérance. Ainsi serons-nous en mesure de mener une vie calme et paisible pour la plus grande Gloire du Tout-Puissant et Bienveillant et pour le bien de tout un chacun de nous et de nous tous !

Frères et sœurs  bien-aimés, ce jour est loin d’être pour nous un jour quelconque, et nous le savons tous parfaitement. Cette date nous invite tous à une sérieuse réflexion et plus encore à une méditation profonde sur ce que nous sommes, sur ce que nous avons fait jusqu’ici de notre existence et sur la portée des actes que nous avons posés et ceux que nous posons au jour le jour et qui nous façonnent d’une manière ou d’une autre… Aujourd’hui comme alors au fils aîné (Caïn), le Dieu de toute éternité, l’Auteur de toute vie nous pose la même question grave : qu’as-tu fait du sang de ton frère, de ta sœur, de ton prochain ? Oui, qu’avons-nous fait du sang des fils et des filles de notre chère patrie, le Togo ? Pour Celui qui est le Maître de la Vie et qui nous a faits pour la vie si précieuse et non pour la mort, une seule personne qui manquerait au grand rendez-vous de l’unité, de la réconciliation et de la paix parce qu’on lui aurait ôté la vie au nom de la haine toujours si vilaine et si laide, ce serait déjà trop !

Nous sommes tous invités, au nom de Celui « en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être » (cf. Actes XVII, 28), à nous réconcilier avec nous-mêmes, avec ce qui constitue en profondeur l’identité culturelle véritable togolaise. Celle-ci, nous l’avons rappelé il y a exactement un an, est caractérisée par le respect sacro-saint de la vie humaine, à quelque stade qu’elle se situe, le respect de l’autre dans sa différence à percevoir beaucoup plus comme une richesse complémentaire que comme un obstacle ou une menace permanente, le sens de la fraternité, de la concorde, de la convivialité, de la tolérance, de la compréhension, de la paix des braves. Ce sont là, disions-nous, « autant de pierres précieuses qu’il nous faut apprendre à estimer et à recueillir avec soin pour l’édification harmonieuse de notre Nation » et la consolidation de la paix. L’affermissement et l’affinement de notre génie culturel togolais qui s’oppose résolument à la guerre, aux divisions, aux dissensions et aux antagonismes sont à ce prix.

Oui, plus que jamais, il nous incombe à tous de nous atteler inlassablement, lucidement et courageusement « à la construction de l’unité nationale ». Pour cela, comme nous y convie notre hymne national, « luttons » tous « sans défaillance », « brisons partout les chaînes et la traîtrise », « jurons toujours fidélité à notre Nation ». Evertuons-nous à « aimer », à « servir » et à nous dépasser…

Chassons du monde la haine rebelle

A l’étoile de la liberté

Renouons la solidarité

Des Nations dans la fraternité !

En ce jour de prière et recueillement, pour qu’il nous soit donné à tous de devenir des instruments et d’intrépides artisans de paix, « que le Dieu de l’espérance nous comble de joie et de paix dans la foi, afin que nous débordions d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint » (cf. Rom. XV, 13) !

Mgr Denis AMUZU-DZAKPAH

Archevêque de Lomé

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