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KANLENTO-AVULETE "vaillant combattant, nous devons lutter"
23 décembre 2005

LIVRE

L’EXPÉRIENCE DE LAURENT-DÉSIRÉ KABILA PEUT-ELLE FAIRE ÉCOLE AU TOGO?

Note de lecture tirée de: "Les nouveaux prédateurs. Politique des puissances en Afrique Centrale", Colette Braeckman. Editions Fayard 2003

Le livre de la journaliste Belge Collette Braeckman est composé essentiellement des informations que l’auteure a pu recueillir auprès des acteurs, et des témoins. Pas d’analyse politique. On découvre l’aversion de l’auteure pour le régime du dictateur Mobutu, de même que sa sympathie pour le nouveau pouvoir du 17 mai 1997 issu du mouvement insurrectionnel. Par ailleurs, elle démontre «pourquoi Kabila devrait mourir», tant les erreurs et autres contradictions au sein de son propre camp sont nombreuses. De même, les antagonismes de l’opposition sont très vifs. Plusieurs critiques sont relevées au président dans sa gestion quotidienne de la chose publique. «Le président gère les affaires de son pays comme celles de son maquis», page 100.

Laurent-Désiré Kabila n’avait aucune organisation. Pas de structure politique conséquente. Il s’occupait seul de tout à la fois: finances, questions militaires, économie, diplomatie, etc. Par exemple, l’aide de camp présidentiel Eddy Kapend - sur qui pèsent des soupçons de l’assassinat- n’est pas militaire de formation. Rachidi, l’enfant soldat qui aurait abattu le président à bout portant est mal payé et a des entrées faciles au palais de marbre, résidence de travail de Kabila. A la mort de Kabila, un homme inconnu du monde politique kinois prend le pouvoir à 28 ans. Il s’agit de Joseph Kabila, jeune militaire de formation qui a grandit à l’ombre de son père. Comparé à son père, il est décrit comme un homme d’ouverture. Ainsi quelques temps après son entrée en fonction, il se rend à l’étranger dans les pays occidentaux pour se faire connaître.

L’expérience congolaise portée par Laurent-Désiré Kabila mérite d’être connue et étudiée. Cela permettra de comprendre les enjeux dans ce pays et dans le reste de l’Afrique afin d’en tirer les leçons d’autant plus que la tentative de Faure Gnassingbé de prendre le pouvoir a inspiré la comparaison entre la situation congolaise à la mort de Laurent-Désiré Kabila et la succession de Eyadéma. Comparaison n’est pas raison. Rappelons-le.

Au Togo, pour commencer, formellement, les institutions taillées sur mesure du dictateur Eyadéma étaient en place: Constitution, Assemblée Nationale, etc. Par contre, en RDC, on était dans un processus issu d’une situation révolutionnaire.

A cet égard, l’avènement au pouvoir de Joseph Kabila qui a sacrifié sa jeunesse, aux côtés de son père dans le maquis n’a pas de rapport avec l’usurpation crapuleuse du pouvoir par Faure Gnassingbé qui se la coulait douce dans les Palais et dans les écoles bourgeoises en Occident. En outre, c’est la direction au pouvoir en RDC mise en place par le père de la Révolution congolaise qui a mis Joseph Kabila à la tête de l’Etat. Or Faure Gnassingbé a été propulsé au pouvoir par une armée fasciste et le RPT à la solde des intérêts français.

Bruxelles, le 17 avril 2004
Mouta Wakilou Maurice Gligli

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