LA SOUVERAINETÉ CONFISQUÉE On croit rêver, après

LA SOUVERAINETÉ CONFISQUÉE

On croit rêver, après tous les sacrifices du peuple togolais dans la lutte contre la dictature sanglante et corrompue du régime d’Eyadéma, de voir un groupe d’opportunistes se rendre encore une fois à Lomé II, pour faire allégeance au tyran désapprouvé par la communauté internationale.

Quand ce groupe, qui prétend rassembler les «grands» partis de l’opposition, comprendra t-il que l’on ne peut rien négocier avec un dictateur, car pour un dictateur la négociation est exclue de sa logique?

Les faits sont là pour en témoigner. Après négociations sur négociations, facilitations sur facilitations, compromissions sur compromissions, le dictateur est toujours accroché au pouvoir et entend y rester en portant un coup fatal à l’accord cadre de Lomé:
- Modification du code électoral;
- Modification du mode de l’élection des députés;
- Dissolution et organisation à sa façon de la CENI.

Au lieu d’organiser et de raffermir la résistance, ce fameux groupe sans nom, baisse les bras et rampe pour se rendre encore une fois de plus à Lomé II, mais pour y faire quoi? on se pose la question. Porter probablement secours au dictateur mis en difficulté par la décision des institutions telles que: l’Union européenne, la Banque mondiale, etc., qui ont décidé de continuer la suspension des aides, en cas d’arrêt des négociations.

«Nos grands négociateurs» nous disent qu’ils ont demandé exclusivement la libération d’Agboyibo, mais les circonstances du moment ne se prêtent guère à ce genre de démarche. La libération du peuple qui est sous le joug du dictateur sanguinaire depuis plus de 36 ans n’est-elle pas plus importante que celle d’un individu?

Depuis plus de 12 ans, ce sont les mêmes qui s’arrogent le droit de parler au nom du peuple togolais. Vont-ils un jour comprendre que de temps en temps on demande le plébiscite du peuple avant de parler en son nom? Sinon on confisque la souveraineté que seul le peuple détient.

Nous appelons le peuple à tirer les leçons qui s’imposent et à prendre sa responsabilité, car un dictateur n’abandonne jamais le pouvoir qu’il a usurpé dans la violence.

Notre victoire est aussi certaine que le lever du jour.

Paris, France, 24 février 2002
Pour le RNDP, le secrétaire,
Christian Mensah
 

Rassemblement National pour la Democratie et le Panafricanisme (RNDP)
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